Quand on aborde un weekend de Grand Prix, il y a de nombreux éléments qu’il est utile d’avoir en mémoire, parmi lesquels les anciens records, les courses de l’année précédente ou les caractéristiques physiques du circuit.
Pour en savoir un peu plus sur ce dernier point, et aller un peu plus loin que le nombre de virages ou la longueur de la ligne droite, nous avons souhaité interroger des professionnels afin d’essayer de connaître les éléments importants qu’une expérience de plusieurs décennies leurs permet d’avoir directement à l’esprit en arrivant sur un circuit.
Guy Coulon, le sorcier du team Monster Yamaha Tech3, qui a bien voulu répondre se prêter à ce jeu pour les premiers circuits de la saison, aborde ici le circuit du Mans.
Guy Coulon: « Avant d’aller au Mans, il y a toujours une petite interrogation quant aux conditions météo. Ensuite, c’est un circuit où il faut être stable au freinage et précis au moment de déclencher ton virage, car à part les S bleus, la plupart du reste c’est une ligne droite, une chicane, une ligne droite, un virage, une ligne droite, un double-droit, une ligne droite, etc.
Tu ouvres en grand, tu freines fort, tu tournes du mieux que tu
peux, tu rouvre en grand, etc, donc ta moto doit être stable par
rapport aux wheeling et le contrôle de traction doit être efficace
pour ne pas perdre trop de temps à l’accélération, tout comme tu
dois être stable au freinage.
En fait, tu te retrouves un peu sur un cabris… (rires).
A la sortie du raccordement, il faut vraiment optimiser ton accélération. A la sortie de la chicane du Dunlop, c’est la même chose mais en contrôlant bien le passage de la bosse et ne pas trop décoller de l’avant.
Bref, c’est un circuit très répétitif et si tu n’es pas parfait sur une réaccélération, tu multiplies grosso-modo cette imperfection par le nombre de virages. »