Opposer les champions d’aujourd’hui et les gloires du passé, pour savoir qui aurait pris le pas sur l’autre s’ils s’étaient retrouvés dans le même espace-temps, est un sujet de conversation qui peut tourner à la veillée. Mais Honda n’est pas du genre à débattre jusqu’au bout de la nuit. Quand la firme au blason ailé se pose une question, elle répond avec des données objectives tirées de minutieuses simulations. La preuve avec ce duel entre Marc Márquez et ses aînés du siècle dernier…
Beaucoup se demandent ce qu’aurait donné un couple Márquez-Stoner au sein du HRC. Mais Honda est allé plus loin. Le constructeur a opposé son champion à un autre Australien : Mick Doohan. Alex Criville a aussi été appelé à la barre. Et voilà le verdict, en chiffres.
Ce résultat vient de l’analyse des performances sur la piste de Brno, sur une longueur de 22 tours. Le but est de comparer la RC213V d’aujourd’hui avec la NSR500 d’hier. Une mise en compétition entre le meilleur de la fin des années 90 et ce qui se fait aujourd’hui. Que se passerait-il si Márquez et Doohan se défiaient sur la piste avec leurs machines respectives ? Le final est évident : Marquez sortirait vainqueur.
Les différences entre les motos ne sont pas anodines. Nous comparons une moto 2 temps 500 et un quatre temps au litre de cylindrée. L’écart de puissance est certain : 250 ch pour la RC213 par rapport aux 200 ch du NSR. Et s’il est vrai que Márquez est au guidon d’un engin qui fait 20 kilos de plus, il est également vrai qu’il est équipé d’une électronique efficace, et inexistante à l’époque de Doohan. Ceci, sans parler de l’évolution des pneumatiques.
Par conséquent, Márquez terminerait la course environ deux minutes plus tôt dans tous les Grands Prix. Il mettrait donc deux tours sur la distance d’une compétition à ses aînés sur tous les circuits. Par exemple, sur le circuit de Brno, Criville a bouclé les 22 tours en 45 minutes et 38,88 secondes, réalisant le meilleur tour en 2’02,791. Marquez, en 2017, remportait la course en 44 minutes et 15,974 secondes. Ce qui est plus rapide de 1 minute et 22,910 secondes.
Le tour le plus rapide revient cependant à Dani Pedrosa en 2014 avec un chrono de 1’56.027, soit 6,764 secondes d’avance sur Criville obtenu en 1996. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et qui soulignent la grande évolution faite par la catégorie reine ces dernières années, comme le souligne InSella.
