Dans la prochaine saison de Moto2 qui s’annonce, il est à considérer comme l’un des favoris pour le titre. Brad Binder, 23 ans, est en effet un officiel KTM et il a fini troisième le dernier championnat de la catégorie. Les deux devant lui étant montés en MotoGP, il est donc logiquement celui sur lequel il faut compter. Le Sud-Africain y travaille. Mais il rappelle à l’occasion que l’usine de Mattighofen lui doit quelque chose qui a été promis…
Et ce quelque-chose, ce n‘est pas rien : des tours de piste avec la RC16 version 2018 ! Un premier contact avec le MotoGP que l’ancien Champion du monde de Moto3 attend avec impatience. Sur Autosport, il explique : « j’ai fait le pari avec Pit Beirer que, dès que je remporte une course en Moto2, je peux monter sur la machine MotoGP de la saison dernière. J’attends que l’on me donne cette opportunité ». Car Binder a fait mieux que gagner une fois. Il a concrétisé à trois reprises la saison dernière…
Il insiste : « je suis vraiment impatient. Je veux juste descendre à fond dans les lignes droites et entrer dans les stands, je veux juste sentir la puissance du gros moteur ». Et il veut aussi prendre date… « On ne sait jamais, mais si vous gagnez, vous avez des occasions de progresser. Si les choses se déroulent comme prévu, je participerai peut-être au MotoGP l’année prochaine ». Voilà qui est dit. Pol Espargaró, Johann Zarco et Miguel Oliveira étant assurés de leur sort jusqu’à la fin 2020, c’est bien à Hafizh Syahrin que ce message s’adresse… Mais Binder tempère aussi : « cela semble être un meilleur plan de rester une année supplémentaire en Moto2, mais en fin de compte, si cela devait être le cas, nous devrions simplement tirer pleinement parti de tout ce que nous pourrions avoir comme opportunité ».
Le Moto2 procédera à l’un des plus importants changements techniques de ces dernières années en 2019, avec l’adoption d’un nouveau moteur Triumph, qui remplace les anciennes unités Honda. Binder a terminé treizième les derniers essais hivernaux de Jerez. Bien que meilleur des pilotes KTM, il a admis que son équipe n’avait pas pris le meilleur départ avec le nouveau moteur. « C’est vraiment différent, la moto a beaucoup plus de couple, les caractéristiques de pilotage sont très différentes », a-t-il déclaré.
Il ajoute : « les premiers essais n’étaient pas vraiment positifs pour nous, mais en fin de journée, nous avons découvert le point à améliorer, l’équilibre général de la moto sur lequel nous devions travailler un peu. Au test, c’était assez difficile pour nous, j’étais le premier KTM à la 13ème place alors que j’ai terminé troisième du championnat 2018. Nous avons un peu de travail à faire mais l’important était de savoir exactement ce que nous devions changer et cela a été fait ».
On rappellera que le coéquipier de Binder en 2019 sera le champion en titre de Moto3, Jorge Martin, qui remplace Oliveira, parti rejoindre l’élite avec le nouveau team satellite KTM qu’est Tech3.