C’est un Fabio Quartararo radieux qui est apparu lors de la présentation de la nouvelle équipe MotoGP frappée du sceau de Petronas. Un team malaisien, ce qui est historique pour le MotoGP. Ce sera aussi la nouvelle structure satellite de Yamaha, ce qui n’est pas rien. Franco Morbidelli en sera le fer de lance avec une M1 officielle. Il aura pour équipier le jeune Français de 19 ans qui accède ainsi au sommet. Après un parcours pourtant semé d’embûches !
Mais Fabio Quartararo est aussi bien entouré et il a su très vite assimiler la notion de résilience. Bien lui en a pris, puisque le voilà intégré à l’élite. Dans un entretien exclusif à crash.net, il regarde le chemin parcouru : « c’est sûr que tout ça m’a rendu plus fort, parce que j’ai eu des saisons vraiment difficiles. 2016 avec Leopard a été la plus compliquée. Ce fut une saison vraiment négative, mais vraiment positive pour mon expérience. Je retiens donc que les aspects positifs de tout ce qui m’est arrivé dans ma carrière et laisse les aspects négatifs ».
Pour 2019, le compatriote de Johann Zarco aborde son challenge avec humilité : « l’objectif sera bien sûr d’être le meilleur des quatre débutants cette saison. Mais je ne me mets pas de pression, c’est ma première année en MotoGP. Je dois y aller doucement, m’améliorer pas à pas et course par course pour essayer d’obtenir les résultats possibles ».
Une philosophie qui sera appliquée dès les premiers tests de la rentrée à Sepang : « je vais reprendre le pilotage d’une MotoGP. Car après plus de deux mois de repos, ce sera difficile le premier jour. Mais l’objectif principal sera toujours de ne pas se précipiter et d’être prêt pour le Grand Prix du Qatar ».
Enfin, Fabio fait le point sur sa trêve hivernale : « j’ai beaucoup travaillé sur ma condition physique. Je suis allé en Californie avec Jack Miller et Marcel Schrotter pendant trois semaines. J’ai fait beaucoup de motocross, de vélo de montagne, de gym, tout pour être en forme pour rouler. Après quatre jours d’essais, j’ai pu voir où je devais travailler. C’était essentiellement le haut des bras et des épaules. J’ai donc beaucoup travaillé là-dessus, mais j’ai aussi essayé de ne pas devenir trop gros, car il faut avoir la bonne morphologie. Je pense avoir passé un très bon hiver et je me sens bien ».