La machine KTM est désormais lancée en Grands Prix comme un train de marchandises dans une vertigineuse descente, et rien ne saurait l’arrêter. La structure Moto3 est solidement en place, qui sera rejointe l’an prochain dans le paddock GP par une structure satellite en Moto2, aux côtés de l’équipe officielle Ajo Motorsport.
Stefan Pierer, PDG du groupe KTM est très clair : « Nous aurons pour la première fois une équipe satellite en Moto2 en 2018, puis nous fournirons une équipe satellite en MotoGP en 2019. Ce sont deux tâches prioritaires. Une deuxième équipe MotoGP fait même partie de notre contrat avec Dorna ». Quel sera le team heureux élu, Aspar, Marc VDS ou Tech3 ?
Tout d’abord, il faut savoir que des moyens de production seront disponibles car chez KTM, le projet de la RC16-Production a été reporté jusqu’à nouvel ordre. Cette réplique MotoGP devrait coûter entre 120 000 et 150 000 euros et délivrer environ 220 ch. Contrairement à la Honda RC213V-S (180 000 euros, 215 ch), cette moto ne doit pas être homologuée pour la circulation routière. « Notre réplique ne sera disponible que pour les courses en circuit fermé », a déclaré Stefan Pierer.
Étant donné que les équipes indépendantes actuelles ont des contrats fixes jusqu’en 2021 avec Dorna, aucun team MotoGP supplémentaire ne sera ajouté. Donc KTM devra regarder du côté des équipes comme Pull & Bear Aspar, Marc VDS ou Tech 3, qui collaborent maintenant avec Ducati, Honda et Yamaha. Aspar Martinez travaillera déjà avec KTM en Championnat du Monde Moto3 en 2018. Marc VDS a connu quelques déceptions avec Honda. LCR a des liens privilégiés avec Honda, Pramac avec Ducati, et Avintia est en pourparlers avec Suzuki.
« Nous devons nous associer à une équipe existante » a expliqué Stefan Pierer. L’équipe française Tech3 d’Hervé Poncharal travaille avec Yamaha depuis l’an 2000 et a remporté une double victoire pour les Japonais en Championnat du Monde 250 cm3 avec Olivier Jacque et Shinya Nakano.
Mais si Valentino Rossi devait mettre fin à sa carrière active après la saison 2018, le patron de Dorna Carmelo Ezpeleta l’accueillerait en MotoGP. Et si Rossi ne fait pas de joint-venture avec une équipe existante, il obtiendra très probablement une 13ème équipe supplémentaire avec deux pilotes.
Et puisque l’équipe Sky VR46 de Rossi va certainement travailler avec Yamaha, Poncharal (il est également l’influent président de l’IRTA) pourrait bientôt être ouvert aux propositions d’autres constructeurs.
Au GP d’Aragon, Poncharal était plein d’éloges pour le fabricant autrichien. Et il n’était pas seul.
Crédit photos Sebas Romero, Marco Campelli, Dan Istitene gettyimages, Gold and Goose pour KTM
Source : Günther Wiesinger pour speedweek.com