La présentation Honda a eu lier à Madrid et Marc Marquez comme Jorge Lorenzo se sont présenté sous les mêmes couleurs pour une saison que l’on attend avec impatience. Car leur relation sera regardée de près, tant par les observateurs que leur employeur. Les deux se jurent respect mutuel et disent placer l’intérêt général du team avant tout. Enfin… A une exception près !
Le team manager Alberto Puig le clame à qui veut l’entendre et tant Marc Marquez que Jorge Lorenzo veulent nous en convaincre : non, avoir deux coqs dans le même poulailler n’est pas un danger. C’est au contraire une aubaine. Une saine émulation apparaîtra qui tirera tout le monde vers le haut. Une stratégie en complète opposition avec celle de Ducati qui a décidé de ne parier que sur le seul Dovizioso.
Sur cette situation, la parole est d’abord à celui qui a accepté de faire entrer le loup majorquin dans sa bergerie, soit Marc Marquez : « avec Pedrosa tout a semblé très beau, mais il y avait aussi des plus et des moins » commente le septuple titré sur Solomoto. « Avec Lorenzo, nous travaillerons pour progresser durant la saison, et il y aura aussi des hauts et des bas. Nous serons très compétitifs et ce sera l’essentiel. C’est bien qu’il y ait cette compétition. Elle nous aidera à progresser en niveau et à apporter de bons résultats à notre équipe ».
Une équipe qui devra faire tout de même deux RC213V différentes : « pour Honda, ce n’est pas un gros problème, car avec Dani dans l’équipe, les styles de pilotage étaient très différents. Et malgré ces différences, en général les mêmes problèmes apparaissaient et c’est pourquoi il ne sera pas difficile de faire évoluer la moto ».
Il termine : « Jorge est très professionnel, il a vécu de nombreuses situations chez Yamaha et Ducati, et il saura être prêt à rendre les choses aussi difficiles que possible. En fin de compte, lorsque vous faites partie de la meilleure équipe – et cela se produit dans toutes les équipes – on doit avoir deux pilotes prêts à gagner. C’est la loi de la moto : le premier rival est le coéquipier, parce que vous avez les mêmes références. Je pense que nous nous aiderons, sans le savoir, ce qui fera progresser notre niveau. Mais il faudra se faire respecter sur la piste ».
Il y aura une limite à cette entente cordiale. Une frontière que Lorenzo délimité ainsi : « nous partagerons certaines choses et pas d’autres. Nous sommes différents et il est logique de penser différemment. Il y aura des différends. Cependant, l’équipe est au-dessus des pilotes. Nous allons essayer tous les deux d’avoir le moins de problèmes possibles ».
Por Fuera conclut : « un pilote ne veut jamais faire tomber son équipier. Lors d’une attaque, on prend plus de précaution avec lui. Sauf si tout se décide dans le dernier virage du dernier tour ». Tout est dit.
