Chez Suzuki on espère finir le moins mal possible une saison 2017 à oublier. Tellement à biffer des mémoires que la communication parle déjà de la préparation de la campagne 2018 qui ne pourra être que meilleure. Les derniers tests en Aragon ont attesté de cette nouvelle stratégie de communication qui s’est aussi avérée sur la piste, où les nouvelles solutions ont commencé à être défrichées. Mais la question essentielle demeure : comment Suzuki a-t-il pu en arriver là ? La réponse serait dans un nouveau moteur raté pourtant validé lors de l’intersaison par la nouvelle recrue Iannone.
Andrea Iannone serait donc le grand responsable des malheurs de Suzuki cette saison. Au terme de la campagne 2016, Suzuki a proposé un nouveau moteur pour sa GSX-RR afin de combler le handicap signalé par ses anciens pilotes Viñales et Aleix Espargaró dans les domaines de l’accélération en sortie des virages et de la vitesse de pointe. Une mécanique qui n’a découvert la piste que lors des tests hivernaux de Jerez, en novembre.
Une épreuve du feu assumée par la nouvelle recrue venue de chez Ducati, Andrea Iannone. Et lui seul, puisque l’équipier fraîchement embauché Alex Rins venait de se blesser à Valence en découvrant le MotoGP. Joe le Maniac a validé la nouvelle solution après avoir effectué la comparaison avec la version 2016. Suzuki est donc ensuite passée à la phase d’homologation.
Sauf que c’était une erreur. Que Suzuki traîne aujourd’hui comme un boulet puisque la réglementation n’autorise pas à revenir à une version 2016 par ailleurs sortie des cartons lors de essais privés de Brno… Et qui a plu aux pilotes d’Hamamatsu.
Il faudra donc attendre 2018 pour corriger le tir. L’an dernier, Viñales avait déjà remporté un Grand Prix en Grande Bretagne, et Aleix Espargaró était un solide candidat au top 5. Aujourd’hui, Iannone est seizième au championnat et Alex Rins vingtième. Pire, le débutant KTM devient une sérieuse menace pour le constructeur japonais qui en est à sa troisième campagne à ce niveau.
Maintenant, charger Iannone peut paraître facile. Il était seul à la barre cet hiver, il découvrait seulement la Suzuki après des années passées sur des Ducati. L’idéal aurait été qu’au moins Aleix Espargaró ait été reconduit dans ses fonctions pour assurer le suivi du fil technique. Mais ce genre de décision appartient à Davide Brivio.
