Le directeur de courses de Pirelli s’est confié à GP One au sujet de la saison passée et de celle à venir.
Giorgio Barbier, directeur des courses chez Pirelli (qui fournit le Superbike en pneus depuis 2004), évolue dans les paddocks depuis de nombreuses années et est assez déçu de la tournure qu’a pris le Championnat, notamment au vu du peu de pilotes engagés. Ils étaient 21 en 2018, ils ne seront que 18 en 2019 : « C’est triste de ne voir que 18 pilotes en grille, indépendamment du championnat en lui-même. Nous ne sommes plus à l’époque où il y avait 36 motos en grille mais en même temps cela ne serait pas correct. Nous ne voulons pas de différences de chronos trop importantes entre les premiers et les autres. Le championnat a touché le fond en 2018, mais nous voyons déjà des signes importants d’amélioration pour 2019. »
Il reste donc optimiste car cette nouvelle saison devrait permettre au Superbike de prendre un tournant grâce aux changements effectués : « On peut aussi le voir d’un autre point de vue. La grille de cette année est meilleure que l’an dernier, même s’il y a trois machines de moins. Du point de vue de la qualité offerte par les motos et les teams, c’est mieux à présent, au moins sur le papier. »
En effet, Honda et BMW vont effectuer leur grand retour et, au vu de leurs résultats passés, les deux constructeurs ne seront pas là pour être en fond de grille. Yamaha a beaucoup progressé et Ducati pourrait faire trembler Kawasaki : « Si le HRC revient, il le fait pour gagner. Ils vont étudier les résultats de Kiyonari puis ils lanceront la nouvelle moto en 2020. La Honda redonne espoir de voir un championnat fort et prestigieux. Tous les techniciens japonais qui ont été présents dans le box lors du test de Buriram le montrent. BMW revient également avec un team officiel et Yamaha a redoublé d’efforts et prouve ses progrès en piste mais aussi au vu du nombre de vente de ses modèles racing. Ses pilotes montrent également des progrès cohérents au travers du parcours des trois catégories (300, 600 et SBK). C’est logique et intéressant. Et puis il y a la Ducati V4 qui est un pari pur et dur. Il ne faut pas oublier la Kawasaki qui sera la machine à battre. »