C’est un Valentino Rossi confiant qui boucle cette première journée du Grand Prix d’Espagne à Jerez. De quoi lui donner du baume au cœur après sa déconvenue du Texas où il a connu les affres de la chute pour la première fois depuis Aragon 2014. Le voilà certes cinquième ce vendredi, mais on se souviendra qu’il y a un an, il pointait treizième au même stade de la compétition.
La progression est donc évidente et elle est d’autant plus appréciable que les chronomètres ont été alignés avec des pneus usés, manière de bien saisir ce qui attend les pilotes ce dimanche avec les nouveaux Michelin : « je n’ai jamais utilisé des gommes neuves afin de comprendre mon rythme après 15 ou 20 tours. Ici, l’usure est certaine, surtout à l’arrière. Le pneu patine beaucoup, mais malgré ça, les sensations sont bonnes et le rythme est bon ».
Et puis on n’a pas mis ses œufs dans le même panier chez Yamaha. Bien que partant vers la concurrence, Jorge Lorenzo a essayé le nouveau réservoir et le Doctor diagnostiquera les données de cette expérience pour donner son ordonnance à l’équipe : « je verrai alors demain si on le teste et notamment si ça peut réduire ce patinage de la roue arrière qui est une des caractéristiques de Jerez. Avec les Bridgestone l’an passé, c’était pareil. Mais je me sens déjà bien sur la moto, c’est bien mieux que l’an dernier où j’avais du mal à trouver le bon équilibre. Cette fois, on est fort dès le départ. Lorenzo et Márquez sont ceux qui ont l’ensemble le plus rapide pour l’instant, mais nous ne sommes pas loin ».
Sur le choix de Michelin concernant l’allocation, Vale précise : « le plus dur n’est pas bon pour la traction, mais la sécurité doit primer alors je suis d’accord avec ces choix du manufacturier». Et les ailerons ? « Je sais que ça fait l’objet de discussions entre les constructeurs pour continuer avec ou pas. En ce qui me concerne, je suis ouvert, même si je préférerais sans. Maintenant, les ailerons aident à garder l’avant par terre lors des accélérations et dans les virages serrés. J’ai roulé sans le matin et avec l’après-midi et je continuerai avec car ils apportent un petit plus ». L’an passé, celui qui compte à présent 33 points de retard au championnat avait fini troisième du Grand Prix d’Espagne, sans jamais avoir pu rivaliser avec la paire espagnoles Lorenzo-Márquez.