Le circuit qui va accueillir ce week-end le Grand Prix d’Allemagne a reçu un nouvel asphalte, mais en raison de restrictions concernant le bruit, aucun essai n’a pu y avoir lieu avec des machines de MotoGP.
L’origine du problème remonte à la construction du circuit, quand les écologistes allemands avaient interdit toute nouvelle piste pour la course, prétextant qu’il y en avait déjà largement assez dans l’Est de l’Allemagne avec en particulier l’inauguration récente de l’EuroSpeedway Lausitz et du Motopark Oschersleben.
Les promoteurs du circuit du Sachsenring contournèrent le problème en le déclarant officiellement comme piste d’auto-école et de perfectionnement à la conduite. C’est la raison pour laquelle les concurrents du Grands Prix du renouveau en 1998 ne trouvèrent en arrivant ni tribunes permanentes, ni stands en dur, mais seulement un vague bâtiment du type tour de contrôle qui faisait office de Direction de course.
Bien évidemment, les riverains adversaires de la construction du circuit s’estimèrent grugés, et firent tout ce qu’ils purent pour mettre des bâtons dans les roues des organisateurs du Grand Prix d’Allemagne. Quand ainsi le revêtement fut récemment refait, ils n’allaient certainement pas donner leur autorisation pour que des machines de MotoGP viennent y faire du bruit, ne serait-ce qu’un jour en plein milieu de la semaine.
Michelin, qui propose généralement trois types de pneus pour l’avant et autant pour l’arrière, augmentera son offre à quatre afin que les équipes aient une plus grande possibilité de choix en fonction du nouvel asphalte. Il y aura également un modèle de secours en cas de besoin, généralement inspiré du modèle qui a connu le moins de problème l’année précédente. Avec le nouveau tarmac, il pourrait y avoir des surprises.
Les pneus slicks proposés ce week-end sont asymétriques à l’avant comme à l’arrière, le Sachsenring étant un des quatre circuits du mondial (avec Phillip Island, le Red Bull Ring et Valence) où il y a un nombre nettement supérieur de virages d’un côté par rapport à l’autre. En Allemagne, ce sont les virages à gauche qui sont majoritaires, au nombre de 10, contre 3 à droite.
La principale difficulté est le virage 11, dit de la « chute d’eau » ou de la « cascade » (photo ci-dessous), qui passe en MotoGP en cinquième ou en sixième (selon les rapports de boîte) et qui est un virage à droite qui succède à 7 virages à gauche consécutifs. La température du côté droit du pneu y pose souvent problème, pour les trois catégories. Son surnom lui vient de la différence d’élévation qui est de 21 mètres (soit la hauteur d’un immeuble de 7 étages) sur une distance de 250 mètres.
Photos : travaux © Sachsenring-fans, GP d’Allemagne 2016 © Michelin, « chute d’eau » © Suzuki, plan du circuit renseigné : Honda