La quinzième place après sept courses, avec 21 points à égalité avec Hector Barbera, deux points derrière Loris Baz et deux devant Tito Rabat, n’était certainement pas ce dont rêvaient Andrea Iannone et Suzuki l’hiver dernier. L’association entre le pilote vainqueur du Grand Prix d’Autriche 2016 et le constructeur premier du British Grand Prix était supposée fournir de meilleurs résultats.
Mais après de bons tests de pré-saison, la situation s’est petit à petit détériorée, avec seulement une septième place à Austin à mettre au crédit de ce nouveau partenariat. On sembla avoir touché le fond à Barcelone quand Iannone, auteur d’un 1’47.2 au cinquième tour, ralenti progressivement jusqu’en 1.50.5 au dix-neuvième. Un problème technique ? Quand Sylvain Guintoli, son coéquipier provisoire, le doubla, Iannone repassa instantanément en 1’48.5. La Suzuki ne semblait pas y être pour grand-chose.
Evidemment chez Suzuki on fait grise mine. Lors des trois dernières courses, Andrea s’est qualifié 17e, 16e et 12e, pour terminer 10e, 10e et 16e. Le lendemain du GP de Catalogne, il se classait 14e des tests, à 2 secondes de Marc Marquez. Descendre plus bas semble impossible. On attend (surtout chez Suzuki) qu’une fois ayant touché le fond du lac, Iannone donne le coup de talon salutaire qui va de nouveau le propulser vers les sommets, ou au moins lui sortit la tête de l’eau. Mais quand cela arrivera-t-il… si ça arrive un jour.
Le retour Alex Rins ne peut être que salutaire, pour aider à assurer le développement de la machine. Mais par ses honorables performances, Sylvain Guintoli a prouvé que la GSX-RR avait un bon niveau. Un sursaut est donc attendu de Iannone, et le plus tôt possible sera le mieux.
Selon Andrea Iannone, « Après le test que nous avons fait à Barcelone, j’arrive à Assen avec plus de confiance.
« Nous avons réussi à saisir certaines choses importantes et à mieux comprendre certaines faiblesses que nous avions. Cela nous permettra de commencer immédiatement à Assen en travaillant pour les compenser.
« Le circuit semble adapté à notre machine. Il y a peu de points de freinage rigoureux et il favorise la vitesse en virage et l’agilité dans les changements de direction, qui sont quelques-unes des forces de notre GSX-RR. J’espère que nous pourrons bientôt revenir dans le combat pour les meilleures places. »