Nous avions fait le point avec Louis Rossi à la veille des 24 heures motos. A ce moment là, le pilote français était euphorique, regrettant même de ne pas avoir fait le saut entre Grands Prix et endurance plus tôt.
Malheureusement, à l’issue de cette épreuve, le ton est tout
autre chez le pilote sarthois, auteur de trois chutes qui ont
contraint son team à l’abandon.
Les faits sont durs, les mots sont poignants et les extraits tirés
de l’excellent article de Moto Revue émouvants « Je n’ai aucune
excuse à trouver », » Vis à vis des mécaniciens, je me
sens très mal à l’aise. J’ai envie de partir loin, de me
cacher », » J’ai perdu leur confiance », »
Christophe va-t-il me laisser une deuxième chance
? ».
C’est lors de tels moments que l’on découvre la vraie nature d’un homme. Un peu comme Dani Pedrosa l’a montré à Austin, même si on le savait avant. Louis aurait pu ne pas communiquer ou, du moins, le faire par l’intermédiaire d’un banal communiqué de presse sans aucune humanité. Non, il fait face, il avoue ses erreurs, humblement.
Mais le sort fait bien les choses pour lui, puisqu’il n’aura pas le temps de broyer du noir; il sera en effet le pilote de la TransFiormers Moto2 de Christian Boudinot en Championnat d’Europe à Valence, dès ce weekend. De quoi se changer les idées et aller de l’avant, ce qu’il est absolument nécessaire de faire, dans un tel cas…