Avec 15 modestes points marqués depuis le début de l’année, The Maniac occupe une très discrète quinzième position au classement provisoire du Championnat, à 70 points du leader Maverick Vinales. Ce n’est donc pas en conquérant qu’il arrive ce week-end au Mugello pour y disputer son Grand Prix national, dont il a terminé troisième l’année dernière sur Ducati, après s’y être imposé en Moto2 en 2010 puis s’y être classé deuxième en MotoGP en 2015, sur Ducati.
Toujours au Mugello, il avait réalisé la pole position en 2010 en Moto2, puis en 2015 en MotoGP, avec le record absolu du circuit à la clé en 1’46.489. Jamais un pilote moto n’a tourné plus vite au Mugello. Ce fut d’ailleurs son unique pole en catégorie MotoGP jusqu’à présent. En 2016, il s’élançait depuis la troisième place sur la grille du GP d’Italie, aux côtés de Valentino Rossi sur Yamaha et de – c’est là que ça devient intéressant – Maverick Vinales sur Suzuki. La GSX-RR est donc manifestement compétitive sur le circuit toscan et cela devrait servir les intérêts de Iannone.
Les tests hivernaux se sont globalement bien déroulés au début pour Suzuki, avec Iannone quatrième à Valence, puis deuxième à Sepang (à 0.08 de Vinales), avant que ne se manifeste une certaine stagnation, Andrea se classant treizième à Phillip Island, et enfin treizième de nouveau à Losail.
Le premier quart de la saison aurait difficilement pu être pire, avec deux chutes à Losail et Jerez, une seizième place hors des points en Argentine, et pour sauver l’ensemble une septième position au Texas et une dixième au Mans. Pour compliquer les choses pour Suzuki, Alex Rins ne pouvait terminer que le premier GP au Qatar avant de se blesser à plusieurs reprises.
Pour Andrea Iannone, « La moto est bien dans les virages, avec une bonne adhérence sur le flanc du pneu. Le problème se situe à l’accélération quand elle patine et se cabre.
« La maniabilité de la moto est bonne, mais l’entrée en courbe pose problème. Il est très difficile de diminuer la vitesse à partir de l’amorce du freinage, et ce jusqu’au point de corde.
« Cette entrée en virage perfectible et l’accélération imparfaite me font perdre beaucoup de temps, surtout dans les premiers tours. Mais Suzuki est au courant de ces problèmes et travaille beaucoup pour y remédier. »
Les deux points de repères d’Andrea seront le 1’46.598 réalisé par Maverick Vinales lors des essais de l’année dernière, ainsi que le 1’48.147 établi en course sur la GSX-RR.
Photos couleurs © Suzuki
Photo noir & blanc : Iannone perso
Source partielle : aurosport.com