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Quand, lors de la troisième séance d’essais libres du Grand Prix des Amériques, Alex Rins s’est relevé du virage #19 en se tenant le poignet gauche, nous avons immédiatement compris que cela n’était pas de bon augure pour le pilote qui avait déjà subi de grosses blessures depuis sa signature chez Suzuki (voir ici).

Cela s’est confirmé par la suite, avec une double fracture radius/cubitus avec déplacement et écrasement tout d’abord traitée à Austin puis à la clinique universitaire Dexeus de Barcelone.

Une convalescence de six à huit semaines est maintenant envisagée alors qu’un premier emplacement par Takuya Tsuda a été annoncé pour Jerez, en attendant de découvrir si oui ou non Sylvain Guintoli le fera au Mans.

Cette immobilisation du pilote Suzuki lui a néanmoins permis de coucher quelques lignes sur le papier pour nous partager comme un mauvais présage après coup, procurant ainsi une petite touche d’humanité assez inhabituelle chez le pilote professionnel numéro 42…


« Vivre le rêve »

Quand je me suis réveillé jeudi matin, après ma première nuit à Austin, j’ai ouvert le rideau pour laisser entrer la lumière. C’était la chambre 711. Là, de la fenêtre de ma chambre, je pouvais voir un grand bâtiment juste en face de notre hôtel. C’était l’hôpital universitaire de Brackenbridge.

À ce moment-là, je ne pouvais même pas imaginer que, deux jours plus tard, j’arriverai en hélicoptère depuis le circuit COTA d’Austin, pour traiter les fractures de mon bras après la violente chute que j’ai subie lors de la troisième séance d’entraînement. Mais prenons une pause dans cette histoire et revenons au début.

Austin est un endroit spécial. Il s’agit d’un Grand Prix qui se déroule à l’américaine, avec de nombreuses activités autour de la course, et c’est un endroit où les gens encouragent tous les pilotes et apprécient la ferveur du spectacle. C’est un endroit où les parkings sont pleins de caravanes et les gens organisent des barbecues au bord de la piste.

J’adore courir sur cette piste où j’ai de très bons souvenirs. C’est là que j’ai gagné en Moto3 et en Moto2. Le tracé est amusant, tout comme la ville. Il y a de nombreux lieux qui offrent de la musique live et l’ambiance, que vous pouvez apprécier la nuit si vous faites une promenade, est fantastique. Bien que cette année, en raison de la chute, je n’ai pas pu le ressentir comme les autres fois, et que je n’ai même pas pu faire la course, comme j’aurais souhaité.

J’ai été blessé, sérieusement, et c’est la partie la plus désagréable de ce sport que nous aimons tellement. Mais, en fin de compte, c’est juste un événement imprévu et, comme toujours, nous allons y faire face avec l’optimisme nécessaire et la correcte dose de positivisme qui nous permettra d’échapper à une transe à partir de laquelle, sans aucun doute, nous ressortirons encore plus forts. J’ai l’aide et les encouragements de mon entourage; Mon équipe qui, en passant, m’a rendu visite dans ma chambre d’hôpital après la course, tout le monde y compris Andrea, étant là pour me réconforter. Nous avons un petit peu rigoler.

Maintenant, il est à nouveau temps de réparer le bras, peut-être avec quelques « broches », puis de commencer la récupération. J’espère que, sans me presser, je me rétablirai aussi vite que possible et serai de nouveau en mesure de piloter ma Suzuki et de vivre le rêve.

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