S’il est une écurie de MotoGP où, au Qatar, le contraste était le plus saisissant, c’est bien chez Aprilia. D’un côté un Aleix Espargaró conquérant et véloce se révélant particulièrement bon en course, jusqu’à être le cauchemar des Honda officielles pour le top 5. De l’autre un Sam Lowes, équipé de la même RS-GP incapable de sortir du fond du classement. Avec cette sanction : la dernière place sous le drapeau à damiers, derrière les deux KTM en pleine mise au point.
Pire, pendant ce temps, celui qui débute cette saison dans la catégorie reine a vu ses anciens rivaux du Moto2 lui tourner autour. Zarco a mené la course, et tant Rins que Folger ont honoré le top 10. Autant d’éléments qui ont déferlé sur le Britannique qui ne trouve pas ses repères dans la catégorie reine.
Last but not least, comme l’on dit chez lui, il y aussi la désormais incontournable chute durant le meeting. Pour tout dire, un vrai calvaire : « cette course a vraiment été dure » reconnaît le frère jumeau d’Alex plus heureux en Superbike avec une Yamaha. « Dès les premiers tours, je suis allé au large une paire de fois et j’ai perdu le contact avec le peloton ».
« L’équilibre de la moto a beaucoup changé durant la course. Vers la fin, j’ai été capable d’être plus rapide que les pilotes devant moi et il faudra comprendre pourquoi pour progresser dans les réglages par la suite. Je ne suis évidemment pas satisfait, mais j’ai fini ma première course en MotoGP. Et au vu des conditions, ce n’était pas gagné d’avance ».
« Perdre une soirée complète d’essais ne m’a pas aidé. Je dois encore travailler sur moi et sur la moto alors chaque tour passé en piste compte. Il faut prendre le bon côté des choses que nous avons retiré de ce Grand Prix et l’utiliser pour la prochaine épreuve en Argentine ». Ce qui ne devrait pas peser lourd dans les bagages…