Comme l’explique la Loi de Murphy, si quelque chose peut mal tourner, statistiquement un jour ou l’autre elle tournera mal. Jorge Lorenzo en a fait la cruelle expérience pour son premier grand Prix sur Ducati.
Pourtant tout se présentait bien, Jorge étant le pilote le plus victorieux au Qatar avec six premières places à son actif, acquises en 125 en 2004, en 250 en 2006 et 2007, et en MotoGP en 2012, 2013 et 2016. La Desmosedici maîtrisait également les virages de Losail et surtout sa ligne droite, avec deux podiums pour Andrea Dovizioso ces deux dernières années.
Dovi confirma la bonne adaptation de la Rouge lors des tests préliminaires avec le deuxième chrono, à 0.07 de la Yamaha de Maverick Vinales. Jorge était alors quatrième à 0.1 de Vinales et tous les espoirs semblaient permis. Mais les essais libres furent désastreux, Lorenzo ne se classant qu’en douzième position à l’issue de la FP3, ce qui le contraignait à passer par l’infamante Q1. La pluie lui évita cet outrage, mais il dut s’élancer depuis la quatrième ligne. Ce n’était toutefois pas un handicap insurmontable, comme le prouvera par la suite Valentino Rossi, lui aussi parti depuis cette quatrième ligne.
Le Lorenzo Show prit fin dès le premier tour dans le cinquième virage, quand Jorge sortit à l’extérieur et rétrograda en seizième position, plus de quatre secondes derrière le leader Johann Zarco. Il remontait en doublant Danilo Petrucci, Loris Baz et Alex Rins, avant qu’au quatorzième tour il ne soit contraint de baisser de rythme et, alors en neuvième position, de se faire passer par Alex Rins et Jonas Folger. Il luttait ensuite pied à pied avec Loris Baz et parvenait à devancer le Français d’une seconde sur la ligne d’arrivée, terminant finalement onzième.
La vraie question était de savoir quelle était, au-delà de ces péripéties, la véritable vitesse de Lorenzo sur la Ducati. Dans ce domaine, il ne se plaçait pas mieux que sa onzième position finale ne pouvait le laisser supposer. Il réalisait en effet le onzième temps de la course en 1’56.744, à comparer au meilleur tour de Zarco en 1’55.990 ou au quatrième chrono de Dovizioso en 1’56.245.
Pour Lorenzo, « Ce fut une course très compliquée sous tous ses aspects. J’ai pris un bon départ, mais j’ai élargi au premier tour et concédé de nombreuses places au classement. Cela a conditionné le reste de ma course. Je me suis ensuite senti mieux sur la moto et j’ai commencé à rouler dans le même rythme que les leaders.
« Malheureusement, lors de la dernière partie de la course, j’ai perdu peu à peu confiance en mes pneus et ma moto a demandé un pilotage plus physique. J’ai donc ralenti mon rythme et n’ai pas pu terminer parmi les dix premiers.
« Je veux rester positif, même si ma première course pour Ducati ne s’est pas terminée comme je l’aurais souhaité. Il est vrai aussi que nous n’en sommes qu’à nos débuts et que nous savons que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir. »
Classement :
Maverick Viñales ESP Movistar Yamaha MotoGP (YZR-M1) 38m 59.999s
Andrea Dovizioso ITA Ducati Team (Desmosedici GP17) 39m 0.460s
Valentino Rossi ITA Movistar Yamaha MotoGP (YZR-M1) 39m 1.927s
Marc Marquez ESP Repsol Honda Team (RC213V) 39m 6.744s
Dani Pedrosa ESP Repsol Honda Team (RC213V) 39m 7.127s
Aleix Espargaro ESP Factory Aprilia Gresini (RS-GP) 39m 7.660s
Scott Redding GBR Octo Pramac Racing (Desmosedici GP16) 39m 9.781s
Jack Miller AUS Estrella Galicia 0,0 Marc VDS (RC213V) 39m 14.485s
Alex Rins ESP Team Suzuki Ecstar (GSX-RR)* 39m 14.787s
Jonas Folger GER Monster Yamaha Tech 3 (YZR-M1)* 39m 15.068s
Jorge Lorenzo ESP Ducati Team (Desmosedici GP17) 39m 20.515s
Loris Baz FRA Reale Avintia Racing (Desmosedici GP15) 39m 21.254s
Hector Barbera ESP Reale Avintia Racing (Desmosedici GP16) 39m 28.827s
Karel Abraham CZE Aspar MotoGP Team (Desmosedici GP15) 39m 29.122s
Tito Rabat ESP Estrella Galicia 0,0 Marc VDS (RC213V) 39m 29.469s
Pol Espargaro ESP Red Bull KTM Factory Racing (RC16) 39m 33.600s
Bradley Smith GBR Red Bull KTM Factory Racing (RC16) 39m 39.703s
Sam Lowes GBR Factory Aprilia Gresini (RS-GP)* 39m 47.130