Le contraste dans le box Yamaha est saisissant. Pendant que Valentino Rossi avoue ne pas être encore à l’aise sur sa Yamaha, cherchant à résoudre son manque de sensation avec l’avant jusqu’à travailler position et répartition des masses, de l’autre côté, chez Maverick Vinales, on a exactement le discours contraire. On aligne les tours rapides sans faiblir et on se déclare prêt au combat.
Invaincu depuis l’entame de cette intersaison, Maverick Viñales a dû cette fois baisser pavillon sur un tracé de Losail qui fait la part belle aux Ducati. Si, en plus, la Desmosedici est bien menée par un rapide et expérimenté Dovizioso, c’est une gageure que de se retrouver au sommet de la hiérarchie. L’Espagnol de 22 ans l’a compris au terme de cette première soirée qatarie, mais ce n’est pas le genre de situation à le décourager. Car des motifs de satisfaction, il en a eu durant ce vendredi, à commencer par la confirmation qu’il est bel et bien un favori pour le titre mondial 2017.
« Je suis satisfait, les choses vont bien et on pourrait se batte pour ma victoire si la course avait lieu maintenant ». Voilà le bilan dresse par un Viñales qui ne doute pas. « Je pilote vite et bien la moto, l’équipe est contente on n’a pas arrêté de tourner et à chaque fois on a progressé. Les temps ont été rapides pour un premier jour et Dovizioso a survolé. J’ai essayé de le suivre sous les 1’55 au tour, mais je n’ai pas réussi ».
Viñales a dû se contenter de la seconde place à 360 millièmes de la GP17 officielle. « Mais on a fait du bon travail. Je m’entends de mieux en mieux avec l’équipe, on est rapides sur tous les types de tracé et on n’a pas beaucoup changé la moto pour le Qatar. On cherche encore de l’adhérence cependant car on veut être plus rapide sur le point de corde. Pour l’usure des pneus, on est sur la bonne voie. On a essayé des réglages électroniques, on a joué avec la puissance, le contrôle de traction et tout ça car on veut avoir le réglage pour la prochaine course dès ces tests. Mais bon, on ne sait jamais. Peut-être qu’on aura d’autres pneus dans deux semaines et il faudra tout revoir ».
Une remarque faite comme pour le pas s’enflammer. « Pour le moment, j’ai dû mal à me ralentir et à être rapide au point de corde. La Yamaha n’aime pas trop être menée comme ça, mais on l’adapte à ce style de pilotage car je crois qu’il va nous faire gagner. On est à un bon niveau et je sais que si je peux attaquer à 100%, on sera devant. Pour le châssis, on se concentre sur le nouveau mais j’aime les deux. J’ai pu faire un 1’55.1 mais le plus souvent je tourne en 1’55.4. Je suis régulier. Mais il faut rester mobilisés ».
Sur ce il termine en n’oubliant personne… « Nos adversaires sont très forts. Et je regarde toujours ce que je peux apprendre de Valentino. Il a tellement d’expérience et j’en profite ». Une marque de sympathie qui ira droit au cœur du Doctor.
Chronos J1:
1. Andrea Dovizioso, Ducati, 1:54,818
2. Maverick Vinales, Yamaha, 1:55,179
3. Cal Crutchlow, Honda, 1:55,420
4. Karel Abraham, Ducati, 1:55,613
5. Jorge Lorenzo, Ducati, 1:55,617
6. Jonas Folger, Yamaha, 1:55,641
7. Valentino Rossi, Yamaha, 1:55,679
8. Dani Pedrosa, Honda, 1:55,691
9. Johann Zarco, Yamaha, 1:55,704
10. Andrea Iannone, Suzuki, 1:55,751
11. Danilo Petrucci, Ducati, 1:55,829
12. Marc Márquez, Honda, 1:55,900
13. Aleix Espargaró, Aprilia, 1:55,915
14. Jack Miller, Honda, 1:56,015
15. Scott Redding, Ducati, 1:56,084
16. Álvaro Bautista, Ducati, 1:56,116
17. Loris Baz, Ducati, 1:56,193
18. Alex Rins, Suzuki, 1:56,941
19. Pol Espargaró, KTM, 1:56,666
20. Sam Lowes, Aprilia, 1:57,091
21. Tito Rabat, Honda, 1:57,456
22. Mika Kallio, KTM, 1:58,039
23. Bradley Smith, KTM, 1:58,754