C’est l’homme à tout faire chez Ducati et il le fait si bien que Ducati ne veut pas se passer de lui. Michele Pirro est celui-là et il vogue de missions en services commandés pour la firme de Borgo Panigale avec dextérité. Parfois en Superbike, du mondial au championnat italien, il est aussi un curseur suivi du développement des Desmosedici de Grand Prix. Au moment où la GP17 est en gestation, il donne son sentiment sur GPOne. Avec une inquiétude.
La GP17 chez Ducati devra être la moto qui permettra de décrocher le titre mondial avec Jorge Lorenzo dessus. Elle devra donc être en mesure de se battre contre ses rivales japonaises sur tous les terrains, ce qui veut dire une belle polyvalence et la mise à disposition d’un caractère bienveillant pour son pilote. Soit exactement ce qui manque à l’opus depuis son arrivée en MotoGP.
Gigi Dall’Igna est aux commandes et travaille sur le sujet alors que la nouvelle recrue Jorge Lorenzo n’est pas pessimiste après ses premiers tours de roues à Valencia. Mais chez Ducati, on a parié sur un accessoire que le règlement a maintenant exclu : les ailerons. Une interdiction qui se ressent déjà si l’on en croit Michele Pirro : « on a travaillé pendant un an et demi sur les ailerons, et le but est maintenant de ne pas perdre les avantages qu’ils nous ont procurés ».
Il développe : « sans les ailerons, la Ducati est physiquement plus dure à piloter. Les réglages, c’est ce qui fait la différence ». Pour l’instant, on regrette donc la pérennité d’une moto difficile à dompter. « Au point de corde, nous souffrons trop, mais on travaille dur à l’usine. On verra ce que ça donnera le 24 janvier prochain à Sepang. Là nous pourrons évaluer les progrès accomplis durant cet hiver ».
Maintenant, l’optimisme est de mise : « Jorge arrive chez Ducati au meilleur moment. Il y a trois ans, nous étions dans une situation bien différente. La moto est aujourd’hui à un bon niveau, nous avons une bonne base, même s’il y a encore des choses sur lesquels il faut vraiment travailler ».
Il termine : « nous seront prêts pour une grande saison. Gagner n’est jamais facile, mais nous aurons les moyens d’être proches de Márquez. Tout comme Lorenzo, Dovizioso mais aussi Petrucci seront compétitifs. Nous sommes en train de faire une moto qui s’adaptera à tous les styles de pilotage ». Il s’agira pour cela de récupérer les bonnes choses données par des ailerons bannis. Il nous tarde de voir ce que sera le carénage de la GP17.