Il fait partie de ceux qui ont surpris Jorge Lorenzo aux derniers tests de Valencia qui ont ouvert l’intersaison 2017 du MotoGP. Pour le Majorquin, il y a eu Viñales mais aussi Zarco. Le troisième larron est l’équipier du dernier cité, Folger. Qui a été pendant les deux jours le pilote le plus véloce du team Tech3 et le rookie le plus rapide. Avec un temps de 1’30.948s, il a fini son ouvrage à 0.973s du meilleur chrono réalisé par le nouveau binôme de Rossi. Pas si mal !
Qu’on se le dise, cette fois, et pour la première fois de sa carrière au plus haut niveau, Johann Zarco va devoir faire avec un équipier. Celui-là est un Jonas Folger qui n’a peut-être pas tout à fait convaincu durant sa période Moto2, mais qui a surpris d’entrée en MotoGP. Aux tests de Valencia, il a montré qu’il avait sa place : « je ne m’étais fixé aucun objectif particulier, sauf celui de ne pas tomber » commente l’Allemand. « C’est mieux comme ça car ainsi on ne se met pas la pression. Sinon, cette moto est incroyable. Elle délivre beaucoup de puissance, bien plus que ce que je pensais. Et pourtant elle reste docile, agréable et comme facile à piloter ».
« J’ai eu la chance de pouvoir suivre Jorge Lorenzo et j’ai apprécié son style très fluide. C’est comme ça qu’il faut piloter ces motos et c’est ce que je dois acquérir car c’est le contraire d’une Moto2 ». Une analyse exactement partagée par Johann Zarco en prenant la même référence ! « Mon chef-mécanicien n’a eu de cesse d’insister sur le fait qu’il fallait être fluide avec ces motos. Freiner très tard, accélérer très tôt, ce n’est pas la priorité sur ces machines différentes des Moto2 et Moto3. Mais c’est difficile de garder ça tout le temps à l’esprit ».
Alors il a été formé par l’équipe : « on a réduit la puissance pour certains virages parce que je cabrais trop ce qui m’empêchait de prendre la bonne ligne. Après on a remis la puissance une fois que mon style se soit adapté. On s’est concentrés sur l’avant en adaptant toujours mon style de pilotage. J’ai tellement de choses à apprendre. On a fini par fixer l’avant si bien que les problèmes sont venus de l’arrière ! J’ai pu tout de même m’approcher des limites. »
Des limites tutoyées sans passer par le bac à graviers. A cette occasion, le pilote de 23 ans a aussi découvert les exigences d’une MotoGP : « je vais m’entraîner de façon différente pour être plus fort. J’ai un programme costaud pour cet hiver si bien que je ne pense avoir des problèmes l’an prochain. Mes bras étaient douloureux au lendemain du premier jour, mais c’est aussi normal car j’étais tendu. Je pensais plus souffrir pour être honnête. Je suis très heureux d’être dans cette équipe qui fait tout pour rendre les choses plus faciles afin que je profite au maximum de tout ». La magie Tech3 opère déjà.