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Depuis la victoire de Francesco « Pecco » Bagnaia à Jerez en 2024, Ducati est sur un nuage : invaincue, la marque italienne enchaîne les succès en MotoGP 2025 comme on enfile des perles ! Marc Marquez, en mode bulldozer, rafle les quatre sprints et trois des quatre premiers Grands Prix, pendant que Bagnaia s’offre la couronne à Austin. Les podiums ? Souvent 100 % Ducati ! Mais jusqu’où ira cette domination ? « Les courses, c’est cyclique », tempère Claudio Domenicali, PDG de Ducati, dans une interview. « Un jour, ça s’arrêtera. »

Depuis la victoire de Francesco Bagnaia lors du Grand Prix d’Espagne à Jerez en 2024, Ducati n’a plus jamais laissé la moindre place sur la plus haute marche du podium. Quatre courses se sont déjà déroulées en 2025, et chaque fois, c’est un pilote de la marque italienne qui a triomphé. Et souvent, ce sont même trois Ducati qui trustent le podium.

Naturellement, Claudio Domenicali, PDG de Ducati, affiche un large sourire en observant cette hégémonie sur le MotoGP. Mais il garde les pieds sur terre : « les courses se déroulent toujours par cycles », rappelle-t-il dans une interview accordée à GPOne.

Le patron de Ducati est catégorique : le succès actuel n’est pas le fruit d’un seul facteur, mais d’un travail collectif de longue haleine. Il insiste d’ailleurs sur l’importance historique de la course pour la marque de Borgo Panigale : « la course a toujours été d’une grande importance pour Ducati. Et ce n’est pas seulement une expression du département marketing. »

Il remonte même aux heures de gloire en Superbike pour illustrer l’ADN racing de la firme : « dans les années 1990, Ducati a connu un succès extraordinaire en Championnat du monde Superbike. En MotoGP, ils sont montés sur le podium dès leur première course, ont remporté la sixième course de la saison et ont remporté le titre en 2007, après seulement quatre ans de compétition. »

Domenicali

Domenicali : « Gigi Dall’Igna a su tirer le meilleur de l’entreprise et adopter une approche scientifique »

Mais si Ducati est aujourd’hui la référence absolue, c’est en grande partie grâce à un homme : Luigi « Gigi » Dall’Igna, arrivé en 2013 pour relancer un projet MotoGP en perte de repères.

« Le leadership clair de Gigi Dall’Igna a été très utile, car il a su tirer le meilleur de l’entreprise et adopter une approche scientifique. Il s’appuie moins sur l’intuition et les approximations que sur les calculs et l’analyse », explique Domenicali.

Depuis, l’ingénieur italien a métamorphosé la Desmosedici, devenue une machine de précision redoutée, copiée et désormais dominante.

Face à la mainmise actuelle de Ducati, certains n’hésitent plus à parler de « Coupe Ducati », estimant que le suspense a disparu du MotoGP. Une critique que Claudio Domenicali ne balaye pas, mais remet en perspective : « bien sûr, j’entends ces voix, mais les règles sont les mêmes pour tous. Nous fournissons à nos équipes des motos performantes. C’est pourquoi nous assistons à des courses acharnées et captivantes pour les spectateurs. »

Et de conclure, non sans un brin de fierté : « nous avons connu une décennie où les marques japonaises étaient leaders. Je pense donc qu’il n’est pas faux de vivre aujourd’hui une décennie où les fabricants européens se démarquent. »

Claudio Domenicali

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