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Marc Marquez meilleur

Honnêtement, je ne sais même plus quoi dire. La domination de Marc Marquez est totale en 2025, il ne laisse absolument rien à ses adversaires. Heureusement, cette fois, nous avons eu une belle course ; même si l’issue était certaine du moment où l’officiel Ducati a commencé à accélérer. Mais attendez : n’est-ce pas là le meilleur Marc Marquez ? Essayons d’en débattre.

 

Parfait

 

Je vais prendre quelques paragraphes – mais pas plus – pour revenir sur son Grand Prix du Qatar. Ça ne sert à rien que je m’éternise sur le sujet, car je ne ferais que répéter ce que j’ai dit après la Thaïlande, l’Argentine, et même les États-Unis, où il était le meilleur. J’attire juste votre attention sur deux points :

Premièrement, l’intox que Marc a essayé de faire tout le week-end durant n’a pas pris. Il ne se disait pas favori au Qatar, mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi : certes, il n’y avait gagné qu’une seule fois, mais il tenait la dragée haute à Andrea Dovizioso avec une Honda bien moins performante. Maintenant que Marc est au guidon de la meilleure moto, il n’y avait aucune raison à ce que sa série s’arrête. Petit spoiler : il sera tout aussi véloce à Jerez, un circuit qu’il dit à l’avantage de Pecco Bagnaia.

 

Marc Marquez meilleur

Marc Marquez mène désormais le championnat, avec 17 points d’avance. Photo : Michelin Motorsport

 

Deuxièmement, qu’il est en train de faire un début de saison encore plus fou que ce que vous imaginez. Personne n’en parle, mais il en est à son troisième hat-trick en quatre manches. C’est à dire, pole, meilleur tour en course et victoire le dimanche. Sans même parler des Sprints, où il est encore invaincu. À titre de comparaison, Pecco Bagnaia a réalisé quatre hat-tricks depuis… son arrivée en MotoGP ! L’année passée, alors qu’il a gagné onze Grands Prix, il en a fait « qu’un » – à Assen. Vous rendez-vous compte ? Jorge Martin, le champion du monde 2024, en a fait un seul dans toute sa carrière en Moto3 ! C’est absolument fou, et ça aurait pu être pire, car il était le détenteur du meilleur tour en course au moment de sa chute à Austin.

 

Le meilleur Marquez ?

 

Cette folle statistique m’incite donc à poser la question fatidique. Marc Marquez a-t-il déjà été meilleur en carrière ? Selon moi, non. Nous n’avons, pour l’instant, jamais vu mieux de sa part. Si vous n’en êtes pas convaincu, je vais essayer de vous le prouver.

Pour résumer, ça se joue entre 2025, 2019 et 2014. Tout d’abord, je voudrais exclure 2019 du débat, car il n’était factuellement pas aussi dominant. Je ne dis pas qu’il était moins fort, mais sa moto l’empêchait d’exprimer pleinement son potentiel. Par exemple, il ne réalisait pas tout le temps la pole, ce qui est le cas pour l’instant. Et puis, il s’est fait battre, à la régulière, par deux fois sur les six premières manches. Or, en 2025, personne n’a pu s’en approcher.

 

 

Je me tourne donc vers 2014. C’est assez compliqué de l’appréhender, car 2019 était meilleure sur la longueur, sans contestation possible. Cependant, la première partie de 2014 était tout à fait démente, et à ce stade, je pense qu’il est plus juste de comparer 2025 à cet exercice. À voir comment cela évoluera. Pour rappel, il avait enfilé onze victoires consécutives sur les onze premières courses, avec, s’il vous plaît, six poles d’affilée pour débuter l’année.

La comparaison est naturelle, car l’invincibilité prime sur le reste. En plus, à l’époque, il avait une très bonne Honda, qui rivalisait largement avec sa rivale bleue. Je suis désolé de le dire pour les nostalgiques, mais je trouve que ce qu’il fait aujourd’hui est encore plus impressionnant.

 

Les raisons de mon choix

 

Marc Marquez meilleur

La grande différence est aussi mentale. Après sa blessure, j’ai l’impression qu’il est bien plus mature et froid dans son approche. Photo : Michelin Motorsport

 

Tout d’abord, je tiens à rappeler que l’ère dans laquelle nous évoluons n’a rien à voir avec la précédente. Depuis l’introduction de l’ECU unique en 2016, de nombreux pilotes différents peuvent prétendre à des victoires. Aujourd’hui, par exemple, Alex Marquez est redoutable, tout comme Pecco Bagnaia, Fabio Di Giannantonio ou Franco Morbidelli. Cette année, si KTM se réveille, il faudra sans doute faire attention à Pedro Acosta et ne lâchez pas Fermin Aldeguer du regard ! Certes, la Ducati domine, mais avant 2016, vous ne pouviez pas gagner si vous n’étiez pas dans une écurie officielle – chez Honda et Yamaha, devrais-je dire. De 2007 à 2016, aucun pilote satellite ne s’est imposé. En 2024, Martin a carrément remporté le titre mondial chez Pramac Racing. La différence est gigantesque.

De ce fait, je pense que Marc Marquez fait face à une concurrence plus féroce en 2025 qu’en 2014. Cela peut paraître surprenant, car il n’affrontait que des légendes en 2014. Oui, mais il ne faut pas oublier le contexte et l’évolution des techniques d’entraînement, qui tendent à rehausser le niveau global des sports sans que l’on s’en aperçoive. Valentino Rossi était encore bon, mais déjà vieux, incapable de rivaliser avec la vitesse de Marquez. Les Ducati n’y étaient pas du tout, et Dani Pedrosa, après la désillusion de 2013, n’a plus jamais été le même. Son prime était terminé. Quant à Jorge Lorenzo, j’ai le souvenir d’un début d’année très décevant, avec ce faux départ à Austin et cette chute d’entrée de jeu au Qatar. Et malgré ça, certaines courses étaient serrées ; Rossi termine à deux dixièmes à Losail, et Lorenzo manque de le battre au Mugello. Hormis ces trois hommes, aucun satellite ne pouvait discuter avec lui comme expliqué précédemment, donc ça limitait le nombre de prétendants.

En 2025, personne n’évolue dans la même galaxie que lui. Personne ne « manque de le battre ». Ce n’est pas serré. Il gagne tout et presque facilement, si j’ose dire. C’est toute la différence et c’est pourquoi j’affirme que ce Marc Marquez, à 32 ans, est le meilleur que j’ai vu jusqu’à présent.

Cet avis n’engage que moi, bien sûr, mais je suis curieux d’avoir le vôtre en commentaires.

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

La motivation, elle, est toujours là. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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