À l’heure d’écrire ces lignes, Jack Miller est le pilote Yamaha le mieux classé en MotoGP. À Austin, il a retrouvé le top 5, position que n’a pas atteint Fabio Quartararo depuis Sepang 2023. Tous les signaux sont au vert pour l’Australien, mais pourtant, après son échec chez KTM, il a bien failli ne pas retrouver de guidon au plus haut niveau. Aujourd’hui, il raconte comment tout cela s’est déroulé et remercie encore Pramac Racing pour la confiance accordée.
S’il est l’un des principaux trublions du paddock, Jack Miller n’en reste pas moins sérieux une fois les feux éteints. En témoigne son exceptionnel début de saison, qui dépasse de loin les espérances les plus folles. Son très décevant exercice 2024 est désormais derrière lui. « Une fois que la carcasse des pneus à changé, je ne pouvais plus rien faire avec la KTM. Je me frappais la tête contre les murs pour essayer de la faire fonctionner. On avait tellement de grip à l’arrière… de trop ! Je ne pouvais plus m’arrêter et relancer correctement, j’avais trop de chattering. Brad Binder et Pedro Acosta arrivaient à faire marcher la RC16, mais ils sont plus légers que moi. Mon gabarit se rapproche de celui d’Augusto Fernandez, qui a eu du mal aussi l’an dernier. C’est la seule explication que j’ai » confiait-il dans le podcast Gypsy Tales comme le rapporte Crash.net.
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— Jack Miller (@jackmilleraus) March 31, 2025
Jack Miller a beaucoup d’expérience en MotoGP, catégorie qu’il écume depuis 2015. Il savait, à cause de ses résultats, que le futur allait devenir encore plus sombre. « J’ai essayé de comprendre ce qu’il se passait, et aussi, qu’est ce qui était disponible. Qui pouvait me prendre, éventuellement. Ça ne s’annonçait pas bien du tout. Puis, j’aime le sarcasme, donc comme un con, j’ai dit des choses que je n’aurais pas du dire dans mes déclarations à la presse » poursuivait-il. Au moins, l’Australien est franc et ose se remettre en question.
L’affaire Pramac Racing, qui a coupé les ponts avec Ducati à la mi-saison passée, lui a permis de rebondir avec un prestigieux constructeur : Yamaha. Mais ça ne s’est pas joué à grand-chose, car la firme aux diapasons n’avait pas beaucoup apprécié son comportement. « Paolo Campinoti m’a sauvé. Yamaha n’aimait pas trop mon attitude, mais c’est quelque chose qui peut se régler rapidement – ce qui a été le cas. Je ne savais pas trop ce que je faisais de mal, mais j’étais juste sarcastique, donc je n’en avais pas nécessairement conscience. Je me suis peut-être tiré des balles dans le pied, mais sur la moto, je suis toujours sérieux. » affirmait-il.
Finalement, il retombe sur ses pattes et figure aujourd’hui devant Fabio Quartararo au classement. Une trajectoire incroyable, pour un pilote déjà passé par Pramac Racing de 2018 à 2020. « Je suis très reconnaissant, et je n’ai jamais vu un constructeur se donner autant pour revenir au sommet. » concluait-il.
Que pensez-vous de ce sauvetage in-extremis ? Dites-le-nous en commentaires !

Photo : Michelin Motorsport
Photo de couverture : Michelin Motorsport