Yamaha, dernier constructeur classé au championnat après deux Grands Prix avec 13 points, aborde, avec son pilote Fabio Quartararo, le Grand Prix des Amériques dans une brume d’incertitude. À Sepang, les essais laissaient entrevoir un redressement ; deux meetings plus tard, c’est la douche froide : Buriram et Termas ont exposé une M1 en perdition. Jack Miller (Pramac) et Fabio Quartararo (usine) sauvent les meubles, mais à Austin, fief de Marc Marquez, les espoirs s’amenuisent. Massimo Meregalli jure : « On n’a travaillé ! » Pourtant, Quartararo prédit le pire : « Le Mans, sera seul éclat avant l’été. » Le COTA dira si Yamaha sombre ou survit !
Les premiers Grands Prix de la saison 2025 ont été une douche froide pour Yamaha, qui peine à concrétiser les promesses des essais hivernaux à Sepang. Malgré quelques lueurs d’espoir du côté de Jack Miller (Pramac Racing), la M1 reste à la traîne, reléguant le constructeur japonais en dernière position du championnat, loin derrière Honda, pourtant en reconstruction.
Le Circuit of The Americas, théâtre du prochain round, n’a jamais souri aux Yamaha en termes de victoires, mais a offert plusieurs podiums par le passé. Un héritage que Massimo Meregalli, directeur d’équipe Yamaha, veut honorer : « nous avons travaillé dur pour préparer ce GP. COTA est exigeant, mais nos pilotes l’apprécient, surtout Alex Rins. » Une référence transparente au triomphe de Rins en 2023… sur Honda. Fabio Quartararo, lui, reste lucide : « Le Mans sera notre seule vraie chance avant l’été. Là, l’adhérence est constante. Pour le reste, mieux vaudrait être wild-card. »
Fabio Quartararo : « les essais à Sepang ont trompé tout le monde, maintenant, tout est inconnu »
Le champion 2021 ne mâche pas ses mots sur crash.net : « les essais à Sepang ont trompé tout le monde. La piste était ultra-adhérente, ce qui masquait nos faiblesses. » Son analyse est sans appel : « maintenant, tout est inconnu. De Jerez à la trêve, nous enchaînerons tests privés et courses. J’espère juste des solutions concrètes. » À Austin, il table sur une modeste progression : « je ne vise pas le top 5, mais retrouver des sensations. En Thaïlande, l’arrière glissait ; en Argentine, le rythme manquait. Ici, ce sera difficile, mais sur un tour, on peut jouer. »
Le contraste avec Honda, désormais 2ᵉ du championnat, est cruel. Tandis que Yamaha accumule les contre-performances, son rival historique a opéré un rebond spectaculaire. Une dynamique qui ajoute à la pression sur l’équipe japonaise, alors que Rins et Quartararo tenteront de tirer parti des sections techniques du COTA – notamment les séquences de virages rapides où la M1 pourrait révéler son agilité.
Avec seulement 50% des points de Honda après deux courses, Yamaha doit impérativement inverser la tendance. Mais comme le résume Quartararo : « sans nouveautés significatives, nous resterons à la peine. » Austin pourrait être un baromètre révélateur : si la M1 ne montre pas de progrès tangibles sur ce tracé exigeant, l’attente risque de se prolonger jusqu’au Grand Prix de France… voire au-delà.
Entre les espoirs nourris par Rins (souvenirs de 2023) et le réalisme désabusé de Quartararo, Yamaha joue plus qu’une course ce week-end : c’est sa crédibilité à moyen terme qui est en jeu.