La saison MotoGP 2025 marque un tournant majeur avec le gel des développements des moteurs pour les trois prochaines années. Ducati, Aprilia et KTM ont d’ores et déjà homologué leurs spécifications respectives, mettant ainsi un terme à une phase intense de recherche et développement.
À l’approche de la saison 2025 de MotoGP, les équipes sont sur le point de finaliser l’homologation de leurs moteurs. D’ici le 27 février, soit la veille de la première séance d’essais du Grand Prix de Thaïlande lançant la saison, Ducati, KTM, et Aprilia devront soumettre leurs configurations moteur pour homologation. Cette étape cruciale déterminera les spécifications utilisées pour les deux prochaines saisons, jusqu’à la révolution des règles techniques de 2027.
Dans une interview avec Speedweek, Sebastian Risse, coordinateur technique de KTM, a expliqué l’importance de cette décision. Le développement des moteurs pour 2025 a été un processus minutieux et complexe, impliquant de multiples tests pour perfectionner les composants. « Si nous devions multiplier toutes les combinaisons possibles, nous en obtiendrions beaucoup », a déclaré Risse. Cependant, KTM savait exactement ce qu’ils voulaient et a orienté leurs tests sur des domaines spécifiques pour atteindre leurs objectifs, en testant notamment différentes configurations de moteurs avec leurs quatre pilotes disponibles.
En ce qui concerne les choix moteurs, Ducati a opté pour l’homologation du moteur 2024, cat le modèle 2025 n’a pas offert les résultats escomptés. Les pilotes officiels Pecco Bagnaia et Marc Marquez ont décidé de continuer avec le moteur de l’année précédente, une stratégie que KTM semble suivre également avec sa nouvelle version du moteur. Risse a expliqué que les pilotes de KTM ont pris cette décision en fonction de la direction qu’ils souhaitaient donner au développement, notamment en termes de caractéristiques du moteur et de performance.
Risse, KTM : « nous n’avons pas l’intention de repenser la philosophie de nos moteurs pour le moment »
La réglementation 2025 impose que les moteurs homologués ne soient pas modifiables avant 2026, en prévision des changements techniques à venir avec la réduction de la cylindrée des moteurs. Cette décision impacte non seulement le développement de la moto mais aussi les investissements réalisés dans la recherche et le développement des moteurs pour les saisons à venir. « Nous n’avons pas l’intention de repenser notre philosophie pour le moment« , a souligné Risse, précisant que KTM continue à développer dans la direction qu’ils ont expérimentée auparavant.
Le 26 février, KTM, Ducati, et Aprilia devront sceller leurs moteurs de référence et de course, avec l’autorisation du directeur technique du MotoGP, Danny Aldridge. Cette procédure vise à garantir l’équité et la conformité avec les règlements. En cas de contrôle aléatoire sur la piste, les moteurs homologués doivent correspondre à la version scellée, assurant ainsi la transparence et la régularité du championnat.
Le système d’homologation des moteurs offre également la possibilité aux constructeurs de soumettre plusieurs configurations en fonction du nombre d’équipes clientes qu’ils ont. Par exemple, KTM, avec ses quatre pilotes Red Bull (Pedro Acosta, Brad Binder, Enea Bastianini, et Maverick Viñales), a la possibilité d’homologuer trois configurations différentes, chacune devant être validée et scellée avant l’ouverture de la saison.
À mesure que la saison approche, l’homologation des moteurs devient un enjeu majeur pour les équipes, qui doivent prendre en compte la performance, la fiabilité, et la compatibilité avec les besoins des pilotes tout en respectant les nouvelles contraintes réglementaires qui façonneront l’avenir du MotoGP.