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Pour bien comprendre l’importance de celle que l’on appelle « la Honda 6 » dans l’histoire du sport motocycliste, on peut à la fois évidemment la placer sur un plan technologique, mais aussi l’insérer dans la saga du duel entre la Fédération Internationale de Motocyclisme et les constructeurs, digne parallèle de celle des gendarmes et des voleurs !

Cette série d’articles est suscité par la présence annoncée de la plus authentique des répliques de la Honda RC 174 lors de la Sunday Ride Classic sur le circuit Paul Ricard, les 17 & 18 mai 2025


1/ Présentation

L’histoire des Grands Prix moto a toujours été marquée par des avancées technologiques spectaculaires, rapidement interdites par la FIM ou son ancêtre la FICM, ces dernières étant animées par le légitime souci de conserver un minimum de compétition durant les courses en limitant les coûts. On pourrait ainsi citer le bannissement des compresseurs en 1946, suite au bond technique et à l’engouement engendrés par Moto Guzzi en GP, mais aussi Gilera ou BMW et son moteur boxer RS 255 au TT.

On notera aussi l’interdiction des carénages intégraux, familièrement appelés « dustbins » (poubelles) en raison de leur forme enveloppante, qui ont été interdits dans les Grands Prix moto à partir de la saison 1958. Initiés par Moto Guzzi grâce à la soufflerie dont disposait la firme italienne, puis suivis par NSU, BMW et Gilera, ces carénages, enveloppant presque entièrement la moto, étaient conçus pour offrir un avantage aérodynamique considérable en améliorant notablement le coefficient de pénétration dans l’air et en réduisant la traînée. Jugés dangereux car rendant la moto peu maniable et offrant trop de prise au vent latéral, ils rejoignirent leur surnom après quelques années de bons et loyaux services,

A propos de Moto Guzzi, on évoquera aussi bien sûr la fantastique Ottocilindri 1955 dotée d’un moteur V8, disparue en 1958 suite au retrait de Gilera, FB-Mondial et Moto-Guzzi pour des raisons de coût croissant de la compétition dans une période de récession du marché moto.

MV Agusta et Ducati annoncent alors continuer l’aventure des GP mais avec le forfait des Britanniques Norton et AJS ainsi que de l’Allemand DKW une année plus tôt, les Grands Prix perdent de l’intérêt, et la FIM a alors d’autres chats à fouetter que de limiter le nombre de cylindres…

Au grand dam des passionnés de technologie, voire d’orfèvrerie, elle y sera toutefois contrainte par les constructeurs japonais quelques années plus tard, et c’est cette histoire de la « Honda 6 », pur produit de la sophistication technologique japonaise, que nous allons maintenant vous résumer au fil des jours, en espérant que vous pourrez vous rendre à la SRC cette année pour un évènement exceptionnel !


A suivre après le GP des Amériques à Austin…

Cette série d’articles est suscité par la présence annoncée de la plus authentique des répliques de la Honda RC174 lors de la Sunday Ride Classic sur le circuit Paul Ricard, les 17 & 18 mai 2025

 

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