Jack Miller, qui n’est pas étranger aux défis. Il a vu sa carrière en Grand Prix menacée dès ses débuts financièrement difficiles en 125cc, puis en s’est imposé directement en MotoGP après un défi pour le titre en Moto3 en 2014. Il n’a jamais baissé les bras, même après ce constat alarmant concernant son avenir en MotoGP après son retour de la pause estivale à Silverstone en août dernier : « je n’ai rien. Le téléphone ne sonne pas. Je devrais peut-être rentrer chez moi pour prendre une douche plus tôt que prévu ». Mais pour le pilote de 29 ans, le silence a été brisé, et le voilà à présent mobilisé dans le projet Yamaha en pleine reconstruction …
L’histoire de Jack Miller en MotoGP est celle d’un pilote talentueux et déterminé, qui a su surmonter de nombreuses difficultés pour se maintenir au plus haut niveau. Son arrivée chez Pramac Yamaha marque un nouveau chapitre dans sa carrière, et ouvre de nouvelles perspectives. Ce transfert offre à l’Australien une opportunité inestimable de se réinventer après une période difficile chez Red Bull KTM.
Accompagné de Miguel Oliveira, Miller a donc rejoint le projet Yamaha, motivé par une nouvelle dynamique et l’envie de se reconstruire. « Je suis super motivé et désireux de saisir cette opportunité à deux mains, » a déclaré Miller. « Je pense que j’ai encore beaucoup à apporter au sport. Cette chance est un nouveau départ pour moi. »
Pramac Yamaha représente une étape cruciale dans la quête de Yamaha pour retrouver sa compétitivité. Avec Fabio Quartararo en pilote principal et un développement moteur intensifié, l’équipe espère profiter des concessions et des efforts conjoints de ses deux équipes pour rattraper les leaders du paddock.
Jack Miller : « j’ai encore beaucoup à apporter au sport. Cette chance est un nouveau départ pour moi »
Miller, fort de son expérience chez Ducati et KTM, où il a contribué au développement de technologies telles que les dispositifs de correction d’assiette et les améliorations aérodynamiques, est une recrue stratégique pour Yamaha. « Ils se cassent le cul pour revenir au sommet, » a-t-il affirmé. « Ils travaillent sur un V4 tout en continuant avec leur moteur en ligne. Cette flexibilité est impressionnante. »
Miller a également commenté les défis techniques auxquels Yamaha fait face : les dispositifs de correction d’assiette, essentiels dans les courses modernes, ont été négligés par les constructeurs japonais, pensant qu’ils seraient interdits plus tôt. Les dépenses massives en aérodynamisme, une priorité pour les Européens, ont creusé l’écart. Le pilote australien n’exclut pas sur crash.net que les fabricants trouvent des échappatoires aux futures interdictions, comme ils l’ont fait avec les winglets.
Jack Miller sera officiellement présenté comme pilote Pramac Yamaha lors d’un événement conjoint avec l’équipe d’usine à Kuala Lumpur le 31 janvier, avant de participer au shakedown de Sepang et aux tests officiels début février.
Avec un nouveau projet, des concessions techniques pour Yamaha, et l’introduction potentielle d’un moteur V4, Miller semble prêt à jouer un rôle majeur dans la reconstruction de l’équipe. À 29 ans, il aborde cette nouvelle ère avec une détermination renouvelée : « je continue à me battre et à toujours essayer de tirer le meilleur de moi-même. »
La question demeure : Jack Miller et Yamaha peuvent-ils inverser la tendance et redevenir des prétendants sérieux ? Une chose est sûre, « Thriller Miller » est loin d’avoir dit son dernier mot.