La saison 2024 aura été particulièrement éprouvante pour Alex Rins. Le pilote espagnol, passé par Suzuki et Honda avant de rejoindre Yamaha, a dû faire face à de nombreuses difficultés, tant physiques que techniques. Les blessures récurrentes et les difficultés d’adaptation à la YZR-M1 ont entaché ses performances et celles de l’équipe japonaise qui n’aurait peut-être pas été bien si bien aiguillée par son leader Fabio Quartararo.
La saison 2024 a été particulièrement difficile pour Alex Rins. Le pilote barcelonais, âgé de 29 ans, a traversé une année marquée par les blessures, les abandons et des résultats en demi-teinte. Avec seulement 31 points et une 18e place au championnat, Rins a cumulé 32 courses sans points, dont 6 abandons et 6 absences dues à des blessures.
Récemment opéré pour retirer des plaques de son tibia, Rins s’est exprimé sur son état physique : « c’était prévu, une mise au point pour retirer quelques plaques et vérifier que tout va bien. » Bien qu’il puisse rouler, marcher reste un défi et courir est encore hors de portée : « une plaque a été posée sur mon tibia pour plus de stabilité. Mais je mène une vie normale, presque sans restriction ».
Travaillant étroitement avec un psychologue pour surmonter cette période, il confie : « les médecins sont satisfaits. Mentalement, j’ai appris à gérer la situation, malgré les attentes de performance. »
Alex Rins est l’un des rares pilotes à avoir couru pour trois grandes marques japonaises à l’ère moderne du MotoGP. Interrogé sur ses préférences, il a répondu : « ce sont des moments différents, mais entre Yamaha et Honda, je choisis Yamaha. Ici, je comprends mieux comment les choses fonctionnent. Je m’attendais néanmoins à ce que cela soit un peu moins difficile. » Il a toutefois noté que Honda, selon Joan Mir, semble avoir beaucoup évolué depuis son départ.
Alex Rins : « je ne sais pas si « Dovi » testera le V4 à Sepang ce mois-ci ou non »
Les derniers essais de la saison ont montré des signes encourageants, notamment avec le nouveau châssis Yamaha, qui a satisfait Rins et son coéquipier Fabio Quartararo. Il a également souligné l’impact positif de son nouveau chef technique, David Munoz : « avec David, nous avons rapidement commencé à résoudre des problèmes que nous ne comprenions pas auparavant. Je suis confiant dans le processus. »
Rins a aussi évoqué sur motosan le développement du moteur V4, bien qu’il ne sache pas encore quand il sera testé : « je sais des choses sur le V4, nous pensions qu’il allait être testé à Jerez. Je ne sais pas si « Dovi » le testera à Sepang ce mois-ci ou non. »
Concernant les performances de la Yamaha, il a ajouté : « avant, la Yamaha était forte en accélération et dans les virages. Mais ils se sont tellement concentrés sur la vitesse de pointe qu’ils ont perdu ces avantages. » Une remarque à rapprocher avec la revendication forte maintes fois répétée d’une vitesse de pointe supérieure formulée par Fabio Quartararo.
Malgré une année compliquée, Rins reste optimiste : « je suis motivé pour remonter sur la moto. Le projet en place est excitant et donne envie de se surpasser. » Avec des ajustements techniques prometteurs et une équipe renforcée, avec Cal Crutchlow et Andrea Dovizioso, rejoints par Augusto Fernandez, formant l’équipe de test de Yamaha, Alex Rins espère que 2025 marquera un tournant dans sa carrière et pour la marque aux diapasons.