Selon une nouvelle de Bloomberg News diffusée ce jeudi, l’Union européenne examine actuellement l’acquisition de Dorna Sports, société mère du MotoGP, par Liberty Media pour un montant de 3,5 milliards d’euros (environ 3,67 milliards de dollars).
Cette opération, annoncée plus tôt cette année, valorise Dorna à 4,2 milliards d’euros, en tenant compte des 14 % de parts qui resteront entre les mains de la direction de Dorna. Les autorités européennes, dirigées depuis le 1ᵉʳ décembre 2024 par Teresa Ribera sur les questions de concurrence, craignent que cette fusion puisse limiter la compétition dans les domaines de la télédiffusion et des plateformes de streaming.
Une enquête approfondie de phase 2 pourrait donc être lancée avant la date limite actuelle du 19 décembre, bien que cette décision soit encore en cours d’élaboration et pourrait évoluer, selon des personnes au courant de l’enquête de l’UE qui ont parlé sous couvert d’anonymat. L’éventuel rapprochement entre les deux grandes disciplines des sports mécaniques continue donc de soulever des interrogations sur ses impacts économiques et sportifs, ainsi que sur le paysage médiatique du secteur.
Liberty Media, déjà propriétaire de la Formule 1 depuis 2016 après un rachat à CVC Capital Partners pour 4,4 milliards de dollars, a récemment restructuré ses actifs pour se concentrer davantage sur les sports mécaniques. Cette stratégie s’inscrit dans la nouvelle approche du président John Malone, qui a diversifié les activités de l’entreprise dans les médias, les communications et le divertissement, mais vient de réintégrer l’ancien patron de la F1 jusqu’en 2020, Chase Carey, au conseil d’administration afin d’assister Stefano Domenicali, l’actuel PDG du championnat.
Cette nomination fait suite à l’éviction de Greg Maffei le mois dernier, suite à un désaccord entre le propriétaire John Malone et le manager Greg Maffei, principalement sur le sujet d’accueillir l’écurie Andretti sur la grille de départ de la F1.
Les enquêtes approfondies de l’UE ajoutent généralement autour de 90 jours ouvrables à la date initiale, mais peuvent durer plus longtemps, ce qui repousserait la décision finale une fois la saison MotoGP 2025 bien entamée.
On le voit, on en saura déjà plus la semaine prochaine, mais les sables restent assez mouvants dans ce contexte…