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MotoGP, Mir

Cette année, Honda a grandement fait évoluer son équipe de Test, en recrutant deux des trois pilotes partis à la retraite après le Grand Prix de Barcelone pour les aider à développer leur projet. Des efforts jugés indispensables par Joan Mir, quelque peu épuisé d’avoir assumé ce rôle, en même temps que celui de pilote d’usine, en 2024.

Depuis la fin de la saison 2024, Takaaki Nakagami et Aleix Espargaro font partie de l’équipe des pilotes d’essais du HRC. Deux signatures importantes pour le constructeur nippon, qui ne ménage pas ses efforts pour remonter la pente, et qui, pour ce faire, doit profiter un maximum du système de concessions constructeurs qui l’avantage.

Usine de rang D, au même titre que Yamaha, Honda n’a pas assez profité du système repensé à l’aube de la saison 2024 selon Joan Mir. L’Espagnol estime même que les concessions n’ont en rien impacté la progression de Honda lors des vingt manches qui composaient la campagne 2024.

« Bonne question. Cette année, [nous serions] probablement à la même place à laquelle nous sommes [sans les concessions], confiait Joan Mir à Barcelone, lorsqu’invité à dresser le bilan de la saison de Honda. Elles nous aident pour les prochaines. Mais à court terme, elles ne nous donnent aucun avantage. On le voit dans les résultats. On doit trouver la manière de produire des pièces qui nous rendent plus rapides. Pour le moment, on ne peut pas les obtenir. »

Il faut cependant souligner que la situation du constructeur japonais a grandement changé, entre les premières étapes de la saison 2024, et les dernières. Si le n°36 a l’impression que les choses ne bougent pas assez vite, c’est aussi parce qu’il juge que les rôles étaient mal répartis.

©HRC

Les concessions constructeurs permettent à Yamaha et Honda de faire rouler tous leurs pilotes au cours d’essais privés. L’équipier de Luca Marini regrette toutefois quelque peu d’avoir enchaîné les séances de Test pour Honda. Il estime que son rôle de pilote titulaire ne devrait pas l’amener à réaliser autant de tours entre deux Grands Prix.

« Vous savez, le fait que les pilotes d’usine peuvent tester plus, je ne pense pas que ce soit un avantage, poursuit-il. Si la moto était meilleure, je serais plus rapide. C’est pourquoi on fait des tests. Mais on va tester quelque chose, on y passe une journée, sans se reposer psychologiquement. Et donc on a des courses, des tests, des courses, des tests, et c’est peut-être pire. On a renforcé l’équipe de test, et on doit le mettre à profit, pour avoir une bonne base de ce que nous pouvons essayer pendant les GP. Nous pourrons ensuite voir si c’est mieux. »

Il se réjouit donc d’avoir plus de temps de repos entre les week-ends de compétition en 2025, puisque Takaaki Nakagami et Aleix Espargaro s’attarderont plus sur cette partie du travail pour Honda.

« On doit réorganiser un peu les choses pour l’année prochaine. C’est d’ailleurs déjà fait. L’équipe de test n’était pas suffisante. On n’avait qu’un pilote d’essai. Honnêtement, on pouvait beaucoup améliorer les infrastructures de l’équipe de test. On l’a fait, et je pense que pour l’année prochaine ce sera d’une grande aide » conclut Joan Mir.

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