L’ancien cadre du team LCR Honda, Oscar Haro, a livré une analyse passionnée de la saison MotoGP écoulée, mettant l’accent sur les aspects psychologiques et stratégiques de la compétition comme sur un Marc Marquez dont il rappelle le brillant parcours avec une Ducati datant de la saison passée …
Lors de son intervention sur motosan, Oscar Haro a livré une analyse détaillée des moments marquants du MotoGP et des défis auxquels les pilotes et équipes sont confrontés. Entre la pression psychologique, les transitions entre marques et les stratégies sur la piste, Haro a mis en lumière les éléments essentiels qui façonnent le championnat et ses acteurs principaux.
Haro a décrit le dernier week-end de la saison, marqué par la lutte acharnée entre Jorge Martin et Pecco Bagnaia pour le titre, comme un moment de tension unique : « une tension de week-end qui n’avait pas été ressentie depuis longtemps. Toute l’équipe de Jorge Martin s’est libérée de cette pression en gérant parfaitement l’atmosphère. »
Cette gestion de la pression est, selon lui, une clé essentielle pour atteindre les résultats souhaités. Il a salué l’équipe de Martin pour sa capacité à maintenir un équilibre malgré l’énorme enjeu.
L’arrivée du même Jorge Martin chez Aprilia représente un changement majeur pour le pilote et la marque. Haro souligne les défis psychologiques et techniques d’une telle transition : « quand on change de marque, l’ambiance change. Il faut savoir gérer cela avec motivation et intelligence. »
Bien qu’Aprilia ait montré de solides performances, notamment grâce à Aleix Espargaró et Maverick Viñales, Haro estime que la marque manque encore d’un atout clé pour rivaliser avec Ducati. Il voit en Martin ce potentiel : « Aprilia a besoin de ces deux ou trois dixièmes supplémentaires, et Martin peut les apporter. La moto est compétitive, mais il lui manque encore un petit plus pour viser le titre. »
« Marc Marquez a terminé troisième du championnat, devant des pilotes équipés de meilleures motos »
Pecco Bagnaia, malgré la pression, a fait preuve de maturité dans la gestion de la dernière course : « Pecco a préféré prendre des risques pour rester devant Marc Marquez. C’était une question d’ego, mais aussi stratégique, car terminer la saison sur une victoire donne un avantage psychologique pour l’année suivante. » Haro a également salué l’approche de Bagnaia, qui combine audace et intelligence sur la piste.
L’une des observations les plus poignantes de Haro concerne Joan Mir, dont l’adaptation chez Honda a été particulièrement difficile : « voir Joan crier en entrant dans le box m’a rendu très triste. Cela montre à quel point il est frustrant de ne pas pouvoir exploiter son talent à cause de la moto. »
Johann Zarco a également été mentionné comme un autre exemple de frustration, soulignant que, même pour les pilotes talentueux, une moto inadéquate peut bloquer toute progression.
Marc Marquez reste quant à lui une figure incontournable selon Haro, qui s’émerveille de ses performances malgré une machine inférieure : « Marc a ridiculisé tout le monde. Avec une GP23, il a terminé troisième du championnat, devant des pilotes équipés de meilleures motos. » Marquez, qui rejoint l’usine Ducati en 2025, est attendu comme un élément clé de la lutte pour le titre.
Avec les tests hivernaux à venir, Haro se projette déjà sur la prochaine saison. L’intégration de Martin sera cruciale pour voir si Aprilia peut réduire l’écart avec Ducati. L’officiel Ducati Pecco Bagnaia reste un favori pour défendre son titre grâce à sa constance et sa stratégie. L’arrivée de Marc Marquez chez Ducati suscite de grandes attentes. Le jeune prodige KTM Pedro Acosta pourrait être la surprise de la saison.
Oscar Haro offre une perspective précieuse sur les enjeux humains et techniques du MotoGP. Avec les changements de pilotes, les transitions entre marques, et les tensions psychologiques, la saison 2025 s’annonce passionnante. Les prochains tests hivernaux, notamment en Malaisie, fourniront les premiers indices sur l’équilibre des forces. Une chose est certaine : le MotoGP continue de repousser les limites, tant sur la piste que dans les esprits des pilotes.