Les problèmes de surchauffe de l’Aprilia RS-GP lors des courses sous des températures torrides sont devenus une véritable épine dans le pied de la marque italienne. Depuis plusieurs saisons, les pilotes Aprilia souffrent de températures excessives sur leurs motos, ce qui a un impact direct sur leurs performances et leur santé.
Aleix Espargaró n’a pas mâché ses mots en abordant les problèmes persistants d’Aprilia liés aux températures élevées lors des courses de MotoGP. Selon le pilote espagnol, la marque rencontre les mêmes difficultés depuis les essais de 2018, et les récentes courses en Malaisie et en Thaïlande ont une nouvelle fois mis en lumière ces faiblesses.
Ces dernières années, les pilotes d’Aprilia, notamment Maverick Viñales, ont souvent été contraints d’abandonner en raison de la chaleur écrasante. Viñales lui-même a dû jeter l’éponge lors du Grand Prix de Thaïlande l’année dernière, ce qui souligne la gravité du problème.
Lorsqu’on lui a demandé si l’emballage aérodynamique de la RS-GP était à blâmer pour ces soucis, Espargaró a répondu franchement : « en fait, cette question est aussi celle que je pose aux ingénieurs, mais ils ne savent pas vraiment. Cette lourdeur aérodynamique n’aide pas, c’est sûr. Nous essayons de tout fermer, d’ajouter beaucoup d’aéro, donc ça n’aide pas. Mais c’est un problème que nous avons depuis la première saison. Je me souviens que le premier test avec Scott Redding en Thaïlande était un cauchemar, et nous n’avons jamais progressé. »
Aleix Espargaró : « ce n’est pas seulement une question de condition physique ; cela impacte aussi le matériel : la pompe à essence, les pneus, les freins, le moteur Aprilia »
La chaleur n’affecte pas seulement la condition physique des pilotes, mais elle a également des répercussions sur les performances de la moto elle-même. Espargaró a révélé : « au cours des trois ou quatre dernières saisons, nous avons beaucoup souffert des températures. Ce n’est pas seulement une question de condition physique ; cela impacte aussi le matériel : la pompe à essence, les pneus, les freins. Le moteur était extrêmement lent, alors qu’il était rapide en Australie. »
Il a conclu en soulignant que pour que l’Aprilia de demain puisse rivaliser, la question de la gestion de la chaleur doit être résolue en priorité : « la base de la moto n’est pas si mauvaise, mais avec ces températures, il est impossible que tout fonctionne bien. Pour l’Aprilia du futur, c’est la première chose à résoudre si nous voulons nous améliorer. »
Avec ces défis en tête, il sera crucial pour Aprilia d’adapter ses machines et de travailler sur ses faiblesses pour espérer un avenir plus compétitif en MotoGP.
