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Max Bartolini

Le passage au moteur V4 marque un tournant décisif pour Yamaha. Après des années de domination des quatre cylindres en ligne, la marque aux diapasons s’apprête à révolutionner sa MotoGP. Max Bartolini, responsable technique chez Yamaha, a levé un coin du voile sur les raisons de ce choix stratégique et sur les défis à venir.

Yamaha s’apprête à faire une grande évolution technique avec l’introduction d’un moteur V4, une décision qui pourrait bouleverser la tradition du quatre cylindres en ligne qui a toujours caractérisé la M1. Max Bartolini, le nouvel homme en charge de la technique chez Yamaha, explique le raisonnement derrière ce changement audacieux.

« Avec le V4, tout le monde pense au moteur lui-même, mais je pense que le plus grand avantage réside dans la disposition de la moto, plus que dans le moteur », déclare Bartolini. Selon lui, en termes de puissance pure, il ne devrait pas y avoir une grande différence par rapport à l’architecture précédente. Toutefois, le V4 permet de gérer la moto de manière plus efficace, notamment en optimisant le travail des pneus. « C’est toujours une question de faire travailler les pneus », ajoute-t-il sur crash.net.

Yamaha a déjà montré de bonnes performances avec Bridgestone et Michelin, mais Bartolini souligne que Michelin a tendance à solliciter davantage les pneus arrière. C’est ici que la conception du moteur V4 pourrait vraiment faire la différence, permettant de construire la moto de manière à mieux répondre aux exigences du pneu arrière. « Honnêtement, fabriquer le moteur V4 est difficile, mais il est encore plus crucial de concevoir la moto autour de ce moteur », affirme-t-il.

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Max Bartolini : « nous nous ne pouvons rien garantir tant que nous n’avons pas mis une moto performante sur la piste »

En ce qui concerne la nouvelle architecture, Bartolini note que le V4 sera plus étroit de 10 à 15 centimètres, ce qui améliorera l’aérodynamisme. De plus, la répartition du poids sera optimisée, offrant ainsi une gestion plus facile de la moto. « En général, ces deux points devraient nous donner un avantage. De plus, un moteur V4 est généralement plus léger qu’un moteur quatre cylindre en ligne », précise-t-il.

Cependant, il reste prudent quant au calendrier de sortie du V4. Bien qu’Alex Rins ait évoqué un lancement potentiel au milieu de l’année prochaine, Bartolini tempère les attentes. « Pour l’instant, nous ne pouvons rien garantir tant que nous n’avons pas mis une moto performante sur la piste. Construire une nouvelle moto nécessite des pièces complètement nouvelles, et nous ne reprendrons presque rien de l’actuelle, sauf peut-être les freins, la suspension et l’électronique », explique-t-il.

Enfin, il souligne les défis logistiques auxquels l’équipe fait face. « Nous avons des ressources limitées et des capacités humaines restreintes. Même si l’entreprise est grande, le département compétition n’est pas aussi étendu que certains pourraient le penser », conclut Max Bartolini, mettant en lumière le travail acharné qui reste à accomplir pour transformer cette vision en réalité sur la piste.

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