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pilotes MotoGP

La fin de cette saison MotoGP s’annonce haletante à plus d’un titre ; la bataille finale est en vue, premièrement, et certains pilotes ont une chance de rattraper intégralement, ou presque, leur saison. En effet, une configuration singulière, voire même, inédite, apparaît à la lecture du classement. Ne paniquez pas, je vais tout vous expliquer. Analyse.

Tout pour la huitième place

 

C’est très simple à comprendre. En clair, plusieurs pilotes peuvent se battre pour la huitième place du classement général. Jusqu’ici, rien d’anormal, sauf que leur nombre et l’écart qui les séparent est infime. Par « plusieurs », je n’entends pas deux, ni trois, ni quatre, mais bien cinq pilotes qui se tiennent en seulement 12 points. C’est encore plus fou que ce que nous avons vu précédemment, car depuis 2023, il est possible de marquer 37 points par week-end, contre 25 auparavant. Ainsi, il est mathématiquement moins probable d’avoir autant d’hommes resserrés à ce niveau du classement.

Commençons les présentations, du moins bien classé à celui qui pourrait bien remporter cette guerre dans la guerre. Après, nous nous livrerons à un petit pronostic.

 

Il doit sauver sa saison

 

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Alex Marquez est plus discret que jamais. Photo : Michelin Motorsport

 

Avant cela, définissons les bornes. En septième position se trouve Maverick Vinales, avec 163 points. Sauf blessure, il ne sera pas rattrapé par celui qui le suit, dont nous parlerons dans quelques instants. Au sud, Fabio Quartararo, 13e. Le Français, en grande peine sur le plan comptable, a 86 points dans sa besace. Jamais il ne pourra revenir sur Alex Marquez, qui, donc, est celui sur lequel nous allons nous attarder maintenant.

C’est simple : il doit sauver sa saison. Actuellement le pilote Ducati le moins bien classé (12e, 124 points), il est une véritable déception. Contrairement à l’année dernière, il n’a jamais pu s’illustrer en qualifications ou en Sprint, sans parler de ses Grands Prix. Il ne compte qu’un podium, réalisé en Allemagne et c’est bien tout. Nous étions en droit d’en attendre plus de la part d’un double champion du monde, très prometteur pour ses débuts chez Honda en 2020. Oui, ça fait déjà cinq ans qu’il écume les pistes du mondial dans la plus prestigieuse catégorie et il n’y a toujours pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il s’illustre davantage pour ses erreurs – qui, souvent, entraînent d’autres pilotes par terre – que ses prouesses au guidon.

En revanche, s’il termine sur une bonne note, il pourrait finir huitième, et mieux classé dans la hiérarchie Ducati. La Malaisie arrive, là où il avait été très bon l’année dernière. Affaire à suivre.

 

 

La der

 

En 11e place, avec 134 points, vient Aleix Espargaro. L’officiel Aprilia connaît bien des problèmes en cette fin de saison. La RS-GP n’est plus vraiment compétitive, notamment en course. Elle ne tient plus la comparaison avec la Ducati comme c’était le cas précédemment. De plus, les erreurs s’accumulent sous le auvent de Noale. Vieillissant, Aleix n’est plus qu’à quatre courses de la retraite, et ça se sent. Il a tout de même réussi à prendre une victoire en Sprint cette saison mais n’est clairement pas sur la pente ascendante. Même si Alex Marquez a déjà signé son contrat pour l’année prochaine, Aleix à moins à jouer.

 

L’infortuné

 

À la 10e place arrive le meilleur de ce petit groupe, selon moi. Malheureusement pour lui, il n’a pas usé de chance sur cet exercice 2024. Fabio Di Giannantonio et ses 134 points doivent maudire sa blessure datée de l’Autriche. Avec un Grand Prix disputé en moins et une convalescence plutôt longue, il n’est pas dans la meilleure des dynamiques. C’est dommage, car il était en net progrès avant sa chute décisive. Il faudra qu’il s’accroche, qu’il se batte. C’est mal embarqué mais il était très rapide au Japon. L’Italien avait été brillant en Australie et à Valence l’année dernière, je ne serais donc pas surpris de le voir rayonner de nouveau sous ces latitudes.

 

Masquer la déception

 

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Marco Bezzecchi est mieux, ces derniers temps, et a trouvé une solution le dimanche à Motegi. Photo : Michelin Motorsport

 

Vous ne rêvez pas : il y a bien une triple égalité ! Marco Bezzecchi, 9e avec 134 points comme Espargaro et « Diggia », peut aussi prétendre à cette P8 au général. Pour lui, c’est assez différent. Sa saison 2024 est clairement en-dessous de la précédente, bien plus décevante encore que celle d’Alex Marquez, en un sens. Il était l’un des plus forts, discutait avec Bagnaia, Martin, Binder, et désormais, peine à finir devant son coéquipier blessé. C’est l’heure de rattraper le coup, avec quelques courses bien senties, des coups de poker dont il a le secret, accompagnés d’une bonne dose de panache.

À quelques semaines de passer chez Aprilia, le « Bez » doit terminer sur une bonne note pour accumuler de la confiance en vue de son prochain défi.

 

Il est l’heure de prouver

 

Franco Morbidelli, 8e avec 136 points, doit prouver qu’il peut le faire. Pour lui encore, l’histoire n’est pas la même et c’est aussi ce qui rend passionnante cette bataille : chacun des acteurs joue quelque chose d’important, mais qui lui est propre. Alors qu’il fut l’auteur d’un début de saison catastrophique, conditionné par une lourde absence des essais hivernaux, « Franky » se remet, de mieux en mieux. On l’a vu compter parmi les meilleurs à Misano mais aussi à Mandalika. Clairement, il renaît de ses cendres après trois années de galère. Avec « Diggia », c’est sans doute la plus belle progression sur la saison, ce qui peut lui donner confiance. Lui a tout à perdre, rien à gagner : ça ferait tâche de se faire dépasser au classement par Bezzecchi ou Di Giannantonio, alors qu’il profite de la GP24 et qu’il rejoindra Ducati VR46 l’année prochaine.

 

Le pronostic

 

Rapidement, quel sera l’ordre à l’arrivée ? N’hésitez pas à me donner vos avis en commentaires, je tâcherai de les lire.

Selon moi, l’avantage du matériel est juste trop important pour que Morbidelli perde cette huitième position. Et puis, de tous, c’est lui qui a la meilleure dynamique. Ensuite viendra peut-être Fabio Di Giannantonio, qui, globalement, est meilleur que le « Bez » cette année. Marco, justement, terminera 10e d’après mes savants calculs basés sur… absolument rien d’autre que mon instinct et quelques arguments. Puis, malgré deux abandons consécutifs le dimanche, je vois tout de même Alex Marquez dépasser Aleix Espargaro pour le gain de la 11e place, ce qui est assez triste, mine de rien. Aprilia a vraiment du mal à rivaliser, et Aleix ne tentera pas le diable pour une place aussi anecdotique. Marquez, lui, a plus faim.

Dites-moi ce que vous en pensez !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Morbidelli est tout de même loin des autres GP24. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport