Lors de cette première journée du Grand Prix MotoGP d’Émilie-Romagne (communément appelé Misano 2), Johann Zarco a d’abord pris ses marques le matin sur une piste séchante avant d’utiliser dans la practice les updates validés lors du test officiel de la semaine dernière (1’31.250 vs 1’31.979).
12e vendredi soir, le Français a amélioré son temps du test mais reste un peu frustré de ne pas être passé directement en Q2 alors qu’il a tout donné.
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, et ce sir directement transcrit du français.
Johann Zarco : « Ça va, oui. Du coup, on a confirmé les pièces qu’on a essayées au test du lundi. Pas directement dès le matin, parce que on est encore un peu limité. Du coup, on a attendu cet aprèm et quand j’ai commencé à pouvoir utiliser ces pièces, le chrono est mieux venu. Et à la fin, je m’arrache. Il y a peut-être moyen de faire un tour plus parfait, on va dire, mais je me suis bien arraché, et ça roule déjà plus vite que l’autre fois, pas très loin de la Q2. Ça c’est que du positif. Après, sur le coup, j’ai toujours les boules de dire “allez, je me suis arraché pour faire 12e et j’ai raté la Q 2”. Mais bon, il y a quand même à condition constante tout le monde qui gère bien, on s’est rapproché. Donc ça reste pas mal. »
Quelles sont ces évolutions que tu as essayées., et
qu’est ce qu’elles t’amènent ?
C’est du carénage et quelque
chose en châssis qui permet quand même d’un peu moins glisser de
l’arrière, et le carénage qui permet de mieux tourner. Mais du
coup, ça va ensemble aussi : quand la moto tourne mieux, tu glisses
moins. »
En moteur, vous avez rien
essayé ?
« Non.«
Électronique ?
« Non, on n’a pas encore.
Maintenant, je ne pense pas qu’il y ait le plus gros défaut à ce
niveau-là. Pour moi, c’est très mécanique et une manière de pouvoir
placer cette puissance. Parce que là, encore, même s’il y a du
mieux, en sortie de virage une fois que la moto elle est calée,
on prend 10 ou 20
mètres. »
Généralement, ce test de Misano, c’est toujours le test
où on voit le proto de l’année d’après. C’est là où il y a des
grosses évolutions. Là,
ce n’est pas le cas, ça ne t’inquiète pas ?
« Non, non, ça ne m’inquiète pas
parce que, oui, il y a des changements, ça nous a fait avancer plus
que certains autres tests durant l’année et la manière dont font
les Japonais, ça leur a mis une petite indication pour créer le
prochain proto, sans doute à
Valencia. »
C’était comment la piste,
plus froide ?
« Là , cet aprèm, c’était top, ça fonctionnait
bien. »
Il y eu a pas mal de chutes, l’air était plus froid et
ça refroidit surtout l’avant ?
« Oui, surtout le côté
gauche. Mais moi je suis toujours plutôt du côté trop prudent. Mais
oui, à mon avis les chutes qu’il y a eu, ça devait être
ça. »
Tout le monde a donné son
avis sur le nouveau pneu avant qui ne sera pas introduit l’année
prochaine. Qu’est-ce que tu en penses ?
« Moi ça m’est égal. Il était bien.
C’est vrai qu’il nous a bien servi au test. Mais je n’ai pas de
limite sur la vente. Enfin, après on trouve l’équilibre et on peut
rouler. Après, ça va permettre de passer encore un nouveau cap, ce
pneu avant. »
Tu n’es pas encore à chercher
des trucs sur le pneu avant, non ?
« C’est
clair. »
Mais là, tu es content, parce
qu’à l’issue du test tu avais dit “oui, mais je n’ai pas amélioré
mon chrono”. Là, c’est fait, même si je ne sais pas si le chrono du
test a été fait avec le nouveau pneu avant…
« Non, on n’a pas fait un chrono avec le pneu, mais il était mieux
quand même. Non, mine de rien, je roule plus vite qu’avec la Ducati
l’an dernier, donc c’est que moi, sur cette piste, j’ai réussi
quand même à débloquer des
choses. »
MotoGP, Misano 2: chronos J1
MotoGP Zarco Misano débriefing
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