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Avec sa victoire au Sprint d’Aragon, Marc Marquez revient sur la plus haute marche d’un podium, plus de 1000 jours après sa dernière victoire en MotoGP :« Je ne veux pas dire au revoir à ma carrière sportive avec des doutes dans la tête ».

Par Fanny Villaécija / Motosan.es

Marc Márquez a déjà remporté sa première victoire avec Ducati. Le pilote Gresini a dominé tout le week-end et n’a laissé aucune chance à ses rivaux, même dans la course sprint du GP d’Aragon. Márquez a franchi la ligne d’arrivée avec deux secondes d’avance sur Jorge Martín et six sur Pedro Acosta. Cependant, il n’est pas obsédé par l’idée de répéter ce résultat demain. Voici ses propos, rapportées par notre collègue Alba Casares depuis Alcañiz.

Voici les sentiments de Marc Márquez après sa nouvelle victoire…
 » C’est bien, mais c’est encore mieux le dimanche. Vous savez que je suis toujours ambitieux et réaliste. Nous avons gagné, et la première chose que j’ai dite à l’équipe, c’est ‘Ce n’est qu’un Sprint, ce n’est qu’un samedi’, mais leur réponse a été forte. Et ils ont raison : il faut bien commencer quelque part. Il faut gravir les étapes, construire les moments. Faire une pole sur le sec avec la Ducati, faire un Sprint en menant tous les tours… Je n’ai jamais fait ça avant, donc c’est un pas de plus dans cette évolution. Et demain, avec beaucoup beaucoup de concentration, nous verrons si nous pourrons finir le travail. « 

Était-ce la course Sprint que vous attendiez ?
 » Je m’attendais à ce que Martin parte avec Pecco, pour me rendre les choses un peu plus difficiles tous les deux. Surtout pour Martin, qui a chuté en qualification et qui a souffert. Mais avant les qualifications, il était déjà deuxième, il allait vite. Et quelque chose a dû arriver à Pecco dans le sprint. Demain, ce sera la même tendance. Nous devrons bien gérer les pneus, mais je pense que Martin et Pecco, même avec plus d’adhérence sur la piste, seront un peu plus proches. « 

« J’aimerais être dans la situation de Pecco ; il est rapide dans toutes les courses et peine dans une»

La lutte pour le titre…
 » La même chose que ce qui s’est passé en Autriche et à Silverstone. Un GP, avec des conditions particulières, on ne peut pas le prendre comme référence. L’objectif reste le même. J’espère que je pourrai, au lieu de terminer avec 75 points de retard, terminer avec 50. Plus nous serons près du but, mieux nous serons préparés pour l’année prochaine. Mais j’aimerais être dans la position de Pecco, qui est plus rapide à chaque course et peine dans une. Nous semblons être très bons ici, nous devrons le confirmer à Misano et dans les prochaines courses. « 

Ce n’est pas la première fois qu’il se sent aussi bien un week-end cette saison…
 » Cette année, il y a eu des éclairs. C’est pourquoi j’étais, et je suis toujours, calme. Et s’il se passe quelque chose demain, ce n’est pas la fin du monde. Je suis calme, je remarque les éclairs. C’est une chose si vous voyez ce moment de loin, mais cette année, j’ai senti à l’entraînement, durant les tours, dans les courses, dans les moments de la course… que j’étais l’un des plus rapides, voire le plus rapide sur la piste, et c’est un bon signe. C’est pour cela qu’il n’y a pas d’obsession du lendemain, de la victoire ou de la gagne. Je suis le premier à me mettre la pression et je dois finir le travail. Mais si ça n’arrive pas, ce n’est pas la fin du monde. La semaine prochaine, il y a une autre course, alors nous continuerons à nous battre. « 

Márquez sait très bien comment lire les différentes situations sur les circuits…
 » Même à l’entraînement à domicile, la même chose se produit. Quand on arrive sur un nouveau circuit, je fais immédiatement la différence et j’y reste. Mon frère et les autres sont en train d’y arriver. Mais c’est l’un des points forts de mon pilotage. J’ai toujours été très explosif, j’aime prendre le rythme. Je suis aussi l’un de ceux qui chutent le plus. C’est vrai que quand les conditions sont un peu plus glissantes, un des points où je souffre le plus cette année, c’est la poussée de la roue avant, en entrée de virage, c’est là que j’ai subi toutes les chutes. Et quand il y a peu d’adhérence, je n’ai pas ça. Cela me permet donc de piloter de manière plus fluide et d’interpréter cela beaucoup mieux. « 

Qu’est-ce que cette victoire a de particulier ?
 » C’est spécial partout, mais le faire en Espagne et au MotorLand, près de Lérida, où j’ai un virage, ça l’est encore plus. Voyons si nous pouvons terminer cela demain. « 

Cette victoire est-elle un poids en moins sur vos épaules ?
 » Évidemment, je me sens soulagé cette année. Plus que cette victoire ou pas, je me sens libéré cette année. Parce que ce qui s’est passé, j’ai continué à insister et je l’ai dit à l’époque : j’ai mis mes boules sur la table quand j’ai décidé de faire le changement. Je me suis exposé, j’ai décidé d’aller sur la meilleure moto pour voir où se situait vraiment mon potentiel, et nous avons vu que petit à petit je me rapproche. Ce n’est pas encore suffisant, mais je vais continuer à travailler parce que je ne veux pas dire au revoir à ma carrière avec des doutes dans la tête. Je suis à un moment de ma carrière sportive où il faut considérer uniquement le sport, l’intérêt d’obtenir les meilleurs résultats. « 

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Fanny Villaécija

MotoGP Aragon Sprint Marc Marquez

Résultats du Sprint du Grand Prix d’Aragon MotoGP 2024 au Motorland Aragon :

Crédit classement : MotoGP.com

MotoGP Aragon Sprint Marc Marquez

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