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Vinales MotoGP Maverick

On le croyait de retour. Maverick Vinales, pilote incontournable dans le paysage MotoGP, est aux abonnés absents depuis quelques manches. Alors qu’il a pris cette saison sa première victoire depuis 2021, il ne fait que chuter au classement, loin des leaders. Mais que se passe-t-il ? Est-ce un problème de la moto ? Une analyse s’impose.

 

La descente aux enfers

 

On parle très justement de la période difficile que traverse Pedro Acosta chez GasGas Tech3. Mais ce n’est rien comparé à Maverick Vinales qui sombre, rien de moins. Pour commencer, analysons ses résultats récents.

Depuis son impressionnant début de saison et plus particulièrement, ses deux victoires à Austin, il n’est plus remonté sur le podium d’une course dominicale. Il ne compte pourtant qu’un seul abandon, au Portugal – avant les États-Unis –, où il fut trahi par sa mécanique alors qu’il se dirigeait vers un autre top 3. C’est pire depuis l’Allemagne, car il n’est même plus rentré dans le top 5. Mine de rien, à l’échelle de l’histoire récente, il est plutôt rare de voir un pilote si fort en début d’année dégringoler de la sorte. Maverick est toujours cinquième du championnat du monde mais à ce rythme, ça ne va pas durer, comme nous le verrons dans la dernière partie. Vous l’aurez compris, la situation est grave.

 

Vinales MotoGP Maverick

Personne n’a vu le casque de Maverick Vinales en Autriche… c’est peut-être mieux comme ça. Photo : Michelin Motorsport

 

Des raisons valables, mais…

 

En clair, « Top Gun » se plaint du freinage de l’Aprilia RS-GP. C’est une raison plus que valable, au vu de l’écart qui sépare désormais les Aprilia des Ducati. Ce paramètre est vérifié, car force est de constater que la firme de Borgo Panigale a fait un bond en avant depuis le Grand Prix du Qatar. La Desmosedici GP24 est intouchable, en gros. Il mentionne aussi les progrès de la KTM RC16, mais cette fois, ça se vérifie nettement moins en piste.

La véritable épine dans le pied de Vinales s’appelle Aleix Espargaro. Comment expliquer qu’à 35 ans, à moins d’une demi-saison de la retraite, le vétéran soit meilleur. En début d’exercice, il était loin derrière, si loin qu’on pensait légitimement que son année allait être plus longue que prévue. Il y a eu cette performance à au Qatar, puis, à Barcelone, d’accord, mais aussi cette grave blessure à Assen qui le conduisit à manquer deux Grands Prix ! Et le voilà de retour sur le podium, au Red Bull Ring, sur une piste qui ne lui a jamais réussi, alors que son coéquipier n’a terminé le Sprint qu’en 11e position – première fois qu’il sortait des points sur le format court depuis le début de l’année –, et la course principale en 7e place. Il y a de quoi se poser des questions.

 

Vinales MotoGP Maverick

Maverick Vinales pourrait bien revenir le temps d’une ou deux courses, il en est capable. Photo : Michelin Motorsport

 

L’Aprilia RS-GP ne progresse pas aussi vite que la Ducati, c’est un fait. Mais un Aleix vieillissant parvient toujours à en tirer le maximum. Et puis, sur des circuits qui mettent moins les freins à rude épreuve, comme Silverstone, Maverick n’a pas été plus en vue ; alors qu’il s’agit de l’un de ses meilleurs tracés !

Les deux autres pilotes Aprilia, Miguel Oliveira et Raul Fernandez, possèdent désormais des RS-GP24 – depuis Silverstone pour l’Espagnol. Ce n’est pas brillant de leur côté, d’accord, mais Oliveira a tout de même fait mieux que « Top Gun » au Sachsenring ainsi qu’en Catalogne.

 

Qu’en penser ?

 

Pour moi, il s’agit d’un problème davantage lié à Maverick Vinales qu’à sa monture. Ce n’est pas nouveau : il n’a jamais pu tenir un très bon niveau sur une saison entière, mais a toujours été capable de se démarquer le temps de quelques manches. Il n’y a rien de surprenant à cela, et j’avais d’ailleurs prédit cette situation dans un article que je vous invite à lire en cliquant ici.

Aprilia s’en séparera à la fin de l’année au profit de Marco Bezzecchi, et je pense qu’ils n’y perdent pas au change, bien au contraire. Clairement, c’est une décision tout à fait logique que la réalité confirme de course en course.

La question qu’il faut poser est la suivante : jusqu’où va-t-il glisser dans le classement ? Livrons-nous à une petite séance de pronostics. Personnellement, je pense que Brad Binder, sur la pente ascendante, va lui passer devant. Cela aurait sans doute été le cas en Angleterre si le Sud-Africain n’avait pas essuyé un problème mécanique au départ. Ensuite, je vois Pedro Acosta lui subtiliser le sixième rang. Bien qu’il soit dans la période délicate de son long apprentissage, j’ai confiance en lui. Puis, derrière, vient l’indéboulonnable Aleix Espargaro. Avant le début de saison, je l’avais vu derrière Vinales au classement final mais cela pourrait bien changer. Je pense que les deux vont finir dans un mouchoir de poche, avec un léger avantage Vinales sur la fin.

Et vous, où attendez-vous Maverick Vinales au soir de du GP de Valence ? Dites-le moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Aleix tient bon ! Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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