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Toprak Razgatlioglu

Kenan Sofuoglu, quintuple champion du monde de Supersport et véritable légende de la catégorie, reste convaincu que la clé du succès en Supersport réside davantage dans le talent du pilote que dans la performance de la moto. Avec un palmarès impressionnant comprenant 85 podiums en 126 courses, dont 43 victoires, et cinq titres mondiaux à son actif, Sofuoglu est bien placé pour évaluer ce qui fait la différence dans la catégorie des cylindrées moyennes.

Kenan Sofuoglu, qui a couru sur Honda et Kawasaki durant sa carrière, rejette l’idée répandue dans le paddock selon laquelle il est indispensable de piloter une Ducati pour remporter le titre en Supersport, que ce soit cette saison ou la prochaine. « Je ne le crois pas », affirme-t-il catégoriquement dans une interview accordée à Speedweek. « Si je mets Toprak sur la Kawasaki, alors il sera champion du monde. Si je le mets sur la MV Agusta, il sera champion. Le pilote fait une énorme différence. Et personne ne peut dire que j’ai tort. »

Sofuoglu renforce son argument en citant l’exemple de Toprak Razgatlioglu, qu’il considère comme un pilote capable de remporter le championnat, quelle que soit la moto. « L’année dernière, personne ne m’a cru quand j’ai dit que Toprak pouvait remporter le championnat avec une BMW. Il rend possible l’impossible. Mais tout le monde n’est pas comme Toprak – on ne trouve pas beaucoup de Toprak. »

Pour Sofuoglu, le Championnat du Monde Supersport diffère de catégories comme le MotoGP ou le Superbike, où le niveau est extrêmement élevé. « Le Supersport n’est pas comme le MotoGP ou le Superbike, le niveau n’y est pas extrêmement élevé », explique-t-il.

Toprak Razgatlioglu, Superbike

Kenan Sofuoglu : « l’an prochain, Kawasaki et Yamaha vont beaucoup investir dans le Supersport »

Il évoque son époque de compétition, où il affrontait des pilotes de haut niveau comme Jules Cluzel, Cal Crutchlow et Eugene Laverty. Selon lui, les performances actuelles montrent que la moto peut faire une différence, mais pas de manière décisive. « Si vous avez une moto décente dans le Championnat du Monde Supersport et que vous avez suffisamment de talent, alors vous pouvez vous en sortir. »

Kenan Sofuoglu voit toutefois d’un bon œil le développement actuel de la catégorie. Avec sept constructeurs impliqués, il anticipe une augmentation de la compétitivité pour les saisons à venir. « La densité des performances dans le Championnat du Monde Supersport va augmenter l’année prochaine. Kawasaki apporte une nouvelle moto, tout comme Yamaha. Les deux constructeurs vont beaucoup investir. »

Pour Sofuoglu, l’avenir du Supersport est prometteur, mais il reste clair sur un point : c’est toujours le talent du pilote qui fait la différence.

Can Öncü (à gauche) avec son manager Kenan Sofuoglu

Kenan Sofuoglu, champion du monde du record de Supersport

 

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