MotoGP Allemagne Sachsenring J1, Débriefing Pedro Acosta (KTM/8) : "J'ai pris plus de plaisir en 30 tours ici que lors du froid week-end à Assen", etc. (Intégralité)

Comme sur chaque circuit où il court cette année, Pedro Acosta a avant-tout dû découvrir le tracé du Sachsenring au guidon d’une MotoGP en vue du Grand Prix d’Allemagne, mais cela ne semble guère poser de problème au pilote Tech3, malgré deux chutes concédées ce vendredi dans des conditions difficiles.

Le Grand Prix Motorrad d’Allemagne a débuté hier sur le bon vieux Sachsenring, où Pedro Acosta a l’intention de conclure la première moitié de l’année 2024 sur une bonne note. Le ciel gris, le vent, les températures basses et la pluie de la nuit avaient rendu la piste encore un peu délicate le matin, avec des zones humides sur les 3671 mètres du tracé. Après des essais mouvementés l’après-midi, Pedro Acosta s’est frayé un chemin dans le top 10 et s’est assuré un ticket pour la Q2, en terminant 8ème des essais.

Si Assen était plutôt doux-amer après la chute tardive du rookie dans la course de dimanche, venir au Sachsenring ressemblait beaucoup plus à une course à domicile pour la sensation du MotoGP™, Pedro Acosta, qui détient deux victoires en trois participations au Grand Prix. Alors que les essais libres 1 donnaient le coup d’envoi du chapitre 9 du Championnat du Monde MotoGP™ 2024, nous avons vu Pedro Acosta compétitif dès les premiers tours, alors qu’il gagnait progressivement du terrain sur ses rivaux. Un 1’21.151 tardif lui a permis de terminer cinquième de la séance d’ouverture, à 0,576 seconde du pilote le plus rapide, Jorge Martin, vainqueur de l’édition 2023.

Lors de la Practice d’une heure, le jeune requin n’a pas fait semblant, puisqu’il a rapidement réalisé un tour en 1’20.953, devenant ainsi le leader provisoire de la feuille des temps. Les temps ont baissé pour d’autres, mais le numéro 31 est resté compétitif et provisoirement dans le top 3 derrière le duo Factory Ducati, jusqu’au drapeau rouge provoqué par la chute de Fabio Di Giannantonio. Peu après la reprise de l’action, Pedro Acosta a chuté pour la deuxième fois de la journée, dans le T1 cette fois, mais il a été en mesure de reprendre la piste rapidement alors qu’il restait vingt minutes au chrono. Peu après, il a réalisé un chrono de 1’20.589, ce qui lui permettait de revenir dans le top 5 provisoire. Puis, à dix minutes de la fin, les positions ont beaucoup bougé, Acosta n’étant plus dans le top 10, mais une dernière poussée et une amélioration en 1’20.142 ont assuré au rookie son ticket pour la Q2, puisqu’il a terminé 8e, à 0.520 seconde du tour le plus rapide. Il a également enregistré la nouvelle vitesse maximale au Sachsenring aujourd’hui, atteignant 306,8 km/h avec sa GASGAS !

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.

Vous avez dit hier que vous ne pensiez pas que le Sachsenring allait constituer une grande différence entre le Moto2 et le MotoGP. Le pensez-vous toujours ?
Pedro Acosta : « Je le pense toujours. Il n’y a pas beaucoup de différences par rapport à la vitesse, au freinage ou aux trajectoires, c’est plus une question de gestion. Gestion du wheeling dans la première ligne droite, gestion des virages 5, 6, 7, 8, parce que là il est assez facile de surchauffer le pneu arrière, ce qui maintenant aussi est peut être plus similaire à la Moto2, mais dans le passé avec Dunlop c’était assez différent, vous savez ?
Mais oui, ce n’est pas un grand changement, comme cela peut être le cas à Portimao ou à Assen. »

Il y a eu de la pression aujourd’hui ? Avez-vous senti la limite ?
« Ce n’était pas la meilleure façon de commencer un vendredi. Mais de toute façon, il n’y a pas eu de conséquences. La deuxième fois, nous avions essayé de modifier la moto pour éviter les mouvements, mais cela n’a pas fonctionné parce que la première moto avait déjà beaucoup changé dans le bon sens. »

Êtes-vous content ou pas de cette journée ?
« Je suis content ! Je suis content ! C’est sûr, j’ai pris plus de plaisir en 30 tours ici que lors du week-end froid à Assen (rires). Au final, je ne sais pas, c’était une bonne journée en général parce que si vous regardez les feuilles de temps, le rythme était assez rapide depuis le début. Même avec un pneu usé, tout allait bien. Nous avons essayé de voir comment les pneus tendres réagissaient pendant une longue course et ce fut un véritable désastre. De même, le choix d’un pneu avant dur pour l’attaque du chrono n’était pas le plus judicieux, mais nous sommes dans une bonne direction. »

Pensez-vous que la plus grande différence par rapport à la Moto2 est que vous devrez vraiment gérer les pneus ?
« Oui, par rapport aux Dunlop plus que maintenant avec les Pirelli, parce que maintenant j’entends que tout le monde est assez, pas comme en MotoGP parce qu’ici vous avez de la puissance à revendre, mais ils commencent à avoir besoin de gérer, et c’est sûr que c’est la plus grande différence par rapport au rythme avec les Dunlop. »

Pedro, le premier virage est-il le plus difficile à négocier sur une MotoGP, tour après tour, depuis le début de la saison ?
« Euh, le premier virage non ! Peut-être que sur ce circuit, ce pourrait être le virage 7 pour la grande quantité de patinage, ou peut-être le 11 où nous avons vu beaucoup de chutes à cause d’un pneu froid, ou même peut-être le virage 8 parce que je pense que c’est un virage rapide, mais il faut tourner et ne pas faire une grosse glissade parce que c’est aussi en montée. Pour cela, si je devais en choisir un, ce pourrait être le virage 7. »