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Pour une fois, Johann Zarco n’apparaît pas à sa place assez habituelle de « première Honda » et s’est incliné devant Joan Mir lors du Sprint du TT Assen MotoGP aux Pays-Bas, mais le problème n’est pas là…

Le problème est que, quels que soient les réglages utilisés, la moto a du mal dans les virages, et personne n’entrevoit pour le moment la moindre solution. En attendant une nouvelle moto, un nouveau projet, Johann Zarco fait ce qu’il peut, c’est à dire travaille aussi sur lui-même, et tente des coups, comme par exemple le pneu avant médium lors du Sprint…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même s’ils sont traduits de l’anglais pour la première partie.


Johann Zarco : « J’ai pu confirmer que le pneu n’était pas un mauvais pour le Sprint et que ce devrait être également bon pour demain. Nous avons manqué de vitesse, le rythme que nous avons eu en course était assez bon par rapport à ce que nous pouvions viser, mais lorsque nous nous comparons au vainqueur, nous sommes trop loin et c’est assez difficile à accepter et à courir dans ces conditions.
J’essaie d’analyser ce que fait Pecco parce qu’il est très, très impressionnant, et j’essaie d’avoir la même concentration et le même feeling qu’il peut avoir.
Je veux dire dans la façon dont il utilise la moto, il fait des trajectoires parfaites. Et même si nous n’avons pas la même moto, je sais que si j’étais sur la Ducati en ce moment, je ne ferais pas ce qu’il fait. C’est pourquoi j’essaie vraiment de trouver des clés pour progresser sur moi-même et continuer à monter, et quand la moto sera prête, je serai plus prêt que je ne l’étais dans le passé. C’est donc la situation actuelle, nous ne pouvons pas aller plus vite et nous devons attendre un nouveau projet, parce que même si nous essayons d’autres choses et d’obtenir des informations, nous n’arrivons jamais à faire un pas en avant ».

Vous dites que Pecco est très impressionnant. Est-ce seulement ses trajectoires ou fait-il d’autres choses que vous pensez impossibles pour vous, ou même sur la Ducati, qui seraient impossibles à faire ? Fait-il les choses différemment que les autres sur une Ducati ?
« Il est très sensible sur le pneu avant et avec l’avant de la moto, et c’est pourquoi il a trouvé la bonne configuration qui lui permet de l’utiliser et de contrôler l’arrière. Je veux dire, oui, il contrôle tout, mais le connaissant depuis longtemps, il est très sensible sur l’avant, et maintenant en MotoGP, c’est le domaine où vous pouvez faire beaucoup de différence, et il en fait. C’est donc très impressionnant ».

Vous avez piloté la Pramac pendant des années. Maintenant, ils ont décidé de passer à Yamaha. Pensez-vous que cela va aider le projet Yamaha, ou Pramac ?
« Non, c’est une bonne chose pour le projet Yamaha. Ils ont besoin de plus de motos pour se développer et obtenir plus d’informations. C’est une bonne chose d’avoir plus de motos japonaises dans le championnat, parce que maintenant les motos européennes, surtout les Ducati, ont trop d’avantages. Il faut donc trouver un meilleur équilibre et espérer que les Japonais réduiront l’écart avec les Ducati. Je pense que Marc et Pecco seront presque impossibles à atteindre l’année prochaine dans l’équipe de pointe, et ils survoleront toute l’année, mais au moins, de la troisième à la dixième place, il y aura des changements et ce sera une bonne chose. Et je pense que Yamaha, en apportant des améliorations et en mettant plus de motos sur la grille, poussera Honda à faire des changements ou à trouver des solutions ».

Tu te mets au tennis ? 
“Non, j’avais un peu mal au poignet. Reprise MotoGP, moto très intense, on force beaucoup et les poignets se sont remis un petit peu à être sensibles. Du coup je les ai maintenus pour la course et là je l’ai pas encore enlevé parce que ça va m’arracher les poils (rires).
Pour la course, content d’avoir pris le médium, ça confirme que mon feeling était plutôt bon sur le choix du pneu, parce que je n’aurais pas pu mieux faire avec le soft. Et le médium, je ne l’avais utilisé qu’en FP1, mais c’était pas si mal. Du coup, là je vois que ça a été plutôt bien, et le problème du soft, c’est que j’avais trop de vibrations. J’en ai même eu avec le médium, mais un peu moins. Donc voilà, une manière de préparer la course de demain pour pas être surpris de choisir un médium et peut-être de se tromper, et parce qu’on sait que la 9e place pour l’instant n’est pas possible sur une sprint. Du coup, ça reste des essais, la sprint”. 

En terminant au 16e aujourd’hui, tu es optimiste pour le top 15 demain ? 
“Ouais, carrément, parce que vendredi, j’avais dit que s’il y a un rythme autour des 33.6, ça pouvait être pas mal, là on a tout fait en 33.3, même 33.1, donc plus vite que prévu. De ce côté-là, c’est pas mal. C’est signe qu’au niveau sport, j’ai donné la bonne énergie. Après, on voit qu’un rythme en petit 33, eh bien ça mène disons nulle part, ça fait encore trop loin. S’il y a moyen de trouver plusieurs tours en dessous des 33, là oui, il y a moyen de faire des points demain”. 

Quand tu dis “On a besoin d’un nouveau projet de moto”. On t’a donné des dates? 
“On sait qu’il y a des changements un peu en septembre. Et ils essayent des choses hein, moteur châssis, je pense que l’aéro ça bosse encore. Enfin, ils essaient. De toute façon, c’est tout un package, mais c’est curieux comme le potentiel que je pouvais imaginer du début d’année finalement a trop vite atteint une limite. Quand je vois les autres, je vois qu’on ne peut pas faire les mêmes choses hein ? On nes tourne pas pareil, la moto elle n’accroche pas au même endroit, et c’est difficile parce qu’on n’a pas encore la voie. On peut parfois dire un peu mieux, mais il y a toujours une seconde de retard”. 

Le fait que tu dises que Yamaha développe son projet et va peut-être pousser Honda à changer des choses: est-ce que Yamaha devient l’exemple à suivre ? 
“Non, pas l’exemple à suivre, parce que c’est une moto quand même différente. Je pense vraiment que le projet de moteur en ligne et moteur en V, ce sont deux choses complètement différentes, mais disons qu’il y a peut-être compétition entre Japonais, qui est là depuis toujours, et je pense que ça peut pousser un peu plus les Japonais à dire “mince, un autre Japonais le fait ou commence à reperformer », eux vont reperformer aussi”. 

Tu penses que le fait que Marquez ait signé, ça pousse justement Pecco à dire “c’est moi le patron” et qu’il veut vraiment gagner cette année pour marquer son territoire ? 
“Ouais, c’est possible, c’est possible. Oui, c’est sûr qu’il doit y avoir de l’ego comme ça, et c’est la compétition. Mais presque, d’un côté, se dire “j’utilise mon avantage tant que je l’ai”, parce que peut-être que si Marquez ensuite devient encore plus à l’aise… parce que Marquez a toujours ce truc que les autres n’ont pas. C’est “peur de rien”! La chute qu’il fait en qualif, c’est de la folie. Du coup, ça il l’aura toujours, mais si en plus il prend une marge en pilotage parce qu’il gère mieux la Ducat, ben il va jouer son 9e titre”. 

 

Résultats du Sprint du Grand Prix des Pays-Bas MotoGP 2024 au TT Assen :

 

 Crédit classement : MotoGP.com

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