En tant que chef d’équipe de Honda Racing Corporation, José Escamez se trouve face à des défis monumentaux dans le Championnat du Monde Superbike 2024, où l’équipe lutte pour sortir de l’ombre de ses concurrents. Avec un historique modeste depuis son retour en tant qu’équipe d’usine en 2020, Honda peine à recapturer sa gloire passée dans cette compétition féroce.
« Nous travaillons sans relâche pour progresser, mais il est clair que nous n’avons pas encore trouvé la formule gagnante« , explique Escamez en discutant des difficultés rencontrées par l’équipe. Honda n’a pas vu un de ses pilotes sur la plus haute marche du podium depuis 2007, et la saison 2024 ne semble pas promettre de changement majeur à cette tendance.
Le bilan est peu reluisant : Xavi Vierge, malgré sa persévérance, n’a pas réussi à se classer dans le top dix des neuf premières courses de la saison, tandis qu’Iker Lecuona, victime de chutes et de blessures, peine également à trouver son rythme. « Iker a été particulièrement malchanceux avec ses blessures cette année, ce qui l’a empêché de démontrer tout son potentiel« , admet Escamez.
À l’échelle des constructeurs, Honda reste en bas du tableau, bien loin derrière Ducati, BMW, Kawasaki, et Yamaha. Ces marques ont non seulement dominé les championnats récents mais ont également montré des performances bien supérieures en termes de développement et de résultats en piste.
José Escamez Honda : « Toprak Razgatlioglu a transformé BMW cette année »
Pour Escamez, l’espoir réside toujours dans le potentiel de ses jeunes pilotes et dans la philosophie de l’équipe de soutenir les talents émergents. « Nos pilotes ont du talent, cela ne fait aucun doute. Ils ont déjà prouvé qu’ils pouvaient monter sur le podium. Le problème n’est pas là« , assure-t-il.
Cependant, la montée en puissance de BMW cette saison, notamment grâce à Toprak Razgatlioglu, soulève des questions sur ce qui pourrait être possible si Honda parvenait à attirer un pilote de ce calibre. « Toprak a transformé BMW cette année. Il serait fascinant de voir ce qu’un pilote de son niveau pourrait accomplir avec notre matériel« , conjecture Escamez sur Speedweek.
Tandis que les roues de la concurrence tournent rapidement, Honda cherche encore à calibrer sa machine pour revenir dans la course. Les stratégies se construisent, les espoirs perdurent, mais la réalité du chronomètre est impitoyable. Pour Honda, l’avenir en Superbike est un puzzle complexe que José Escamez et son équipe s’efforcent de résoudre.
