La troisième conférence de presse en prélude au Grand-Prix MotoGP des Amériques, sur le COTA à Austin, a réuni Francesco Bagnaia, Pedro Acosta, Marc Marquez et Fabio Quartararo, quatre pilotes de premier plan, pour répondre aux diverses questions des journalistes.
El Diablo a fait l’actualité depuis le dernier GP au Portugal en prolongeant de deux ans son contrat avec Yamaha…
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Tout d’abord, Fabio, félicitations. Votre histoire avec
Yamaha se poursuivra en 2025 et en 2026, vous avez fait confiance à
Yamaha pour les deux années et demie à venir. Mais quels ont été
les facteurs clés de cette décision, Fabio ? On a beaucoup parlé
d’un possible passage chez Aprilia. Avez-vous parlé à d’autres
constructeurs avant de prendre cette décision ?
« Oui, bien sûr, nous avons discuté avec différents
constructeurs. Bien sûr, la décision n’a pas été atrès facile à
prendre, mais au Portugal, nous avons eu une excellente réunion
avec la direction des ingénieurs de Yamaha au sujet du projet d’ici
la fin de l’année et concernant les années 2025 et 2026. Il y a des
choses vraiment intéressantes qui sont encore confidentielles chez
Yamaha, de nouvelles personnes, et oui, le projet va être énorme,
donc la décision a été prise au Portugal. »
Je ne juge pas si c’était juste ou pas juste de se
plaindre de Yamaha, mais malgré cela vous resterez chez Yamaha.
Donc vous aimez toujours votre moto : vous vous plaindrez encore à
l’avenir ?
« Tout d’abord, cette année, je ne me suis pas plaint,
c’était la réalité. Mais comme je l’ai déjà dit, je pense que le
projet s’inscrit plus dans le futur que dans le présent. Il a déjà
commencé en janvier avec des ingénieurs de Ducati, et je pense que
cela prendra du temps, bien sûr. L’année dernière en particulier a
été une année où je me suis beaucoup plaint, mais cette année,
depuis que Yamaha a fait ce grand changement, la mentalité est
différente et la façon dont ils travaillent en ce moment est
complètement différente. Mais la réalité aujourd’hui est que nous
sommes encore très, très loin des meilleurs, et nous avons besoin
de plus de temps pour nous rapprocher, donc ce ne sont pas vraiment
des plaintes que je formule en ce moment sur les courses passées,
mais juste la façon dont nous sommes en ce moment. »
Nous sommes au Texas, dans le pays de Kevin Schwantz,
pour moi l’un des meilleurs pilotes de tous les temps. J’aimerais
connaître votre opinion sur cette légende du MotoGP, champion du
monde en 1993 avec la Suzuki.
« Oui, de mon côté, je n’ai pas vraiment eu la chance de
le voir piloter, juste quelques courses dans le passé. Je pense
avec Wayne Rainey à Suzuka, mais la façon dont il freinait, je
pense que c’était assez unique. Et aussi en tant que personne, et
avec le caractère que Kevin a, je pense que c’est vraiment une
personne formidable et bien sûr un grand pilote. »
Fabio, en plus des résultats immédiats des deux
prochaines saisons, à quel point avez-vous pensé aux nouvelles
règles en 2027 lorsque vous avez signé le contrat, et à ce que
Yamaha peut faire avec le budget et les ressources dont elle
dispose pour construire une moto complètement nouvelle
?
« Pour 2027, vous savez, je pense que l’une des raisons
est que le budget consacré à l’amélioration de la moto est vraiment
élevé chez Yamaha. Donc, exactement comme dit avant, avec l’arrivée
de Massimo Bartolini de Ducati, je pense qu’il nous apporte de très
bonnes idées, et Yamaha peut les appliquer rapidement. Mais pas
super rapidement, parce que nous avons besoin d’un peu de temps,
mais je pense que c’est quelque chose de très important et je pense
que l’année prochaine ce sera déjà très différent. »
Si vous avez pris votre décision, c’est plutôt en
fonction de ce que vous avez ressenti au cours du début de saison,
des changements opérés par l’équipe, ou du projet qu’elle vous
propose pour l’avenir ?
« Pour moi, c’était génial parce que, vous savez, pour moi
au Portugal il y avait beaucoup d’informations qui m’ont donné
envie de rester. Tout d’abord, pour le projet que Yamaha construit
pour l’avenir, à partir de maintenant, bien sûr, à partir de
janvier. Et je pense que ce qui m’a vraiment donné envie de rester,
c’est la façon dont nous avons totalement changé notre façon de
travailler. Dès les essais en Malaisie, quelque chose ne
fonctionnait pas et vous savez que certains ingénieurs voulaient le
retirer, mais de nouveaux ingénieurs ont dit que nous allions
résoudre le problème. Et cela a fonctionné ! Et bien sûr, comme je
l’ai déjà dit, le projet confidentiel pour l’avenir va être énorme,
car Yamaha investit beaucoup dans le projet. Et aussi vous savez,
quand une marque comme Yamaha, ce sera ma 6ème année déjà cette
année, et elle veut vraiment me garder, donc c’est quelque chose
qui est de la loyauté de leur part aussi. »
Etant donné l’écart entre Yamaha et les meilleures motos
en ce moment, pensez-vous que vous aurez assez de temps pour
revenir sur le devant de la scène dans les deux années à venir
?
« Oui ! Je ne sais pas quand. Je pense surtout que cette
année, en parlant de 2024, ce ne sera pas facile parce que je pense
que nous avons commencé un peu trop tard, mais nous verrons déjà
quelques pas en avant à la mi-saison et j’espère que l’année
prochaine nous pourrons nous battre beaucoup plus aux
avant-postes. »