Même si Johann Zarco travaille dur à redresser la situation, la saison 2024 de MotoGP n’a jusqu’ici pas souri à Honda, qui peine à se mesurer aux leaders, le meilleur classement de l’équipe étant une modeste 12ème place obtenue à la fois par Joan Mir au Portugal et par Zarco au Qatar. Après un Grand Prix du Portugal où il a terminé 15ème, le double Champion du Monde de Moto2 venu des rangs Ducati via Pramac exprime ses difficultés à trouver des réglages adéquats pour sa moto.
« Honda s’investit à fond, je le vois bien. Nous progressons, même si c’est en découvrant ce qui ne marche pas plutôt que ce qui marche, » explique-t-il sur Autosport. La route vers l’amélioration semble donc parsemée d’embûches. « Chaque kilomètre parcouru nous éclaire sur ce qui ne fonctionne définitivement pas. C’est une démarche constructive, même si le week-end au Portugal a été frustrant pour moi. J’espérais un déclic qui n’est pas venu. J’ai accumulé de l’expérience mais sans grande satisfaction, » partage Johann Zarco.
Le week-end à Portimao n’a en effet pas été des plus agréables pour lui. « Bien que j’aie pu me battre un peu au début, une fois que les autres ont pris leur rythme, j’étais hors-jeu. C’était décevant, » confie-t-il.
Johann Zarco : « avec la Honda, il s’agit plutôt de gagner en confiance »
Concernant le style de pilotage de Joan Mir, perçu par certains comme la clé de ses performances supérieures au sein de l’équipe Honda, Zarco estime que l’imiter ne serait pas bénéfique pour lui. « Il s’agit plutôt de gagner en confiance. Avec Joan Mir nos styles de pilotage sont différents. Au Qatar, le mien semblait plus adapté, permettant un meilleur contrôle et une accélération dans les derniers tours, » dit le Français.
Il espérait reproduire cette stratégie au Portugal. « Je pensais pouvoir gérer la situation à Portimao également, pas forcément pour viser une position de pointe, mais pour rester dans le groupe de combat avec Joan. L’idée était de conserver mon pneu pour une attaque finale. Mais j’ai dû pousser du début à la fin, ce qui m’a laissé sans option en fin de course, » conclut Zarco, illustrant ainsi les défis constants auxquels lui et Honda doivent faire face dans leur quête d’amélioration.