Le week-end dernier, la sensation espagnole Pedro Acosta a mis le feu à la piste du Qatar ce dimanche, éblouissant le monde avec des performances qui réécrivent les règles du MotoGP. Dans une démonstration éblouissante de talent et d’audace, le prodige de 19 ans a défié les attentes, non seulement en s’illustrant lors les séances d’entraînement et en laissant le peloton bouche bée lors du Sprint inaugural de la saison 2024, mais en continuant son ascension fulgurante lors du premier Grand Prix de 2024. Osant défier les titans du MotoGP et dépassant sans coup férir une légende comme Marc Márquez dans une manœuvre audacieuse, le pilote Red Bull GASGAS Tech3 en passe de réaliser l’Exploit, avec un E majuscule, quand il a dû rendre la main, pour avoir trop « taper » dans ses pneus en début de course, rétrogradant à la neuvième place, victime, semble-t-il, de son enthousiasme juvénile et d’une stratégie audacieuse qui a poussé sa monte pneumatique à ses limites….
C’est du moins ce que tout le monde à cru, spectateurs et journalistes compris !
Mais la vérité semble toute autre, occultée dans un premier temps par le pilote lui-même, et bien plus dramaturgique: malgré un pilotage qui frôlait la perfection, Pedro Acosta n’a été trahi non pas par son audace et ses pneus, mais par une douleur insupportable. Des crampes dévastatrices au poignet gauche, provoquées par la commande 2024 du dispositif de réglage de hauteur de sa moto, ont entravé sa course, transformant chaque tour en un combat contre la douleur.
C’est le site Speedweek.com qui le révèle en reportant les propos de Pit Beirer, le patron de KTM Factory Racing lui-même : « Nous pensions tous que Pedro avait été trop sauvage au début et qu’il avait reçu la facture du pneu arrière. Mais, Pedro a eu de fortes crampes dans le bras gauche à partir du milieu de course. La raison en est un levier de commande du « Ride Height Device » qui n’a pas été réglé de manière optimale pour lui. A partir du milieu de la course, la commande avec le pouce gauche l’a tellement gêné que la musculature s’est contractée. Sans ce problème, Pedro aurait pu continuer à accélérer. »
Dans un twist digne d’un film hollywoodien, il s’avère donc que les pneus du jeune requin espagnol étaient en parfait état, démolissant les spéculations sur une usure prématurée due à une conduite trop agressive. Au contraire, c’est un détail technique, la commande du « Ride Height Device », qui a joué le rôle de l’antagoniste dans cette épopée. Cette première confrontation avec les subtilités de la catégorie reine a été une leçon de force et de concentration, prouvant que même les héros peuvent être vulnérables. KTM va donc adapter une commande à la morphologie personnelle du pilote Tech3, même si la répétition du shakedown, des test officiels en Malaisie et au Qatar, puis du Grand Prix du Qatar, a sans doute transformé une apparemment insignifiante petite gêne en handicap lors du GP.
La rumeur voulait qu’Acosta ait été puni pour son audace, mais la vérité révèle un guerrier indomptable, limité uniquement par les contraintes physiques et non par sa stratégie. L’aura de Pedro Acosta, loin d’être diminuée par cet épisode, s’élève comme une légende en devenir, prêt à conquérir le monde du MotoGP avec sa détermination inébranlable et son talent hors norme. Le pilote ibérique ne cesse de renforcer sa musculature depuis cet hiver et, les choses se mettant en place, la saison promet d’être électrisante, avec un numéro 31 au centre d’un tumulte mêlant gloire, triomphe et aléas d’une première saison de courses…
