MotoGP Qatar J1, l’état de forme d’Alex Rins inquiète le paddock : "il y a quelque chose d'anormal dans sa démarche, il semble vraiment gêné"

Vendredi, sur la piste humide de Losail qui reçoit ce week-end le Grand Prix du Qatar MotoGP, Alex Rins se trouvait en difficulté, clôturant la séance d’essais à la dernière place. Mais ce qui a suscité encore plus de préoccupations, c’était sa démarche hésitante dans le paddock. Malgré ses assurances de ne ressentir aucune douleur liée à sa fracture de la jambe de l’année précédente lorsqu’il est en selle, les signaux étaient loin d’être rassurants sur un total rétablissement …

En échangeant sa LCR Honda pour une Yamaha pour la saison MotoGP 2024, Alex Rins faisait face à des rumeurs sur le temps de guérison de sa blessure contractée à la jambe au Grand Prix d’Italie 2023. « Je l’ai suivi de près » révélait Neil Hodgson sur TNT Sports, mentionnant notamment : « il y a quelque chose d’anormal dans sa démarche. Il semble vraiment gêné ».

Ces inquiétudes faisaient écho aux conversations de fin d’année avec Cal Crutchlow, qui avait lui-même subi une fracture similaire à Phillip Island, se remémorant son propre crash spectaculaire.

**« Selon Cal Crutchlow, Alex Rins a commis une grande erreur en revenant trop tôt »**

Après avoir examiné les radiographies de Rins, Crutchlow avait partagé ses craintes avec lui, suggérant que Rins avait peut-être précipité son retour. « Selon Cal, il a commis une grande erreur en revenant trop tôt. Et il semble que Cal avait raison, malheureusement » regrette le même Hodgson sur crash.net. Et le Britannique n’a pas été le seul à constater un Alex Rins peinant à marcher normalement.

Crutchlow, désormais pilote d’essai chevronné chez Yamaha, connaît bien les séquelles d’une blessure, lui qui a brisé sa cheville en Australie en 2018. Des douleur ont persisté bien après son accident. Rins, ayant fracturé le tibia et le péroné en Italie l’année dernière, a enduré une réhabilitation si ardue qu’elle l’a vu se marier en fauteuil roulant, s’appuyant sur des béquilles.

Malgré plusieurs opérations, son retour à la première course de la saison MotoGP ne signifie apparemment pas la fin de ses ennuis. Son combat avec les séquelles de sa jambe brisée semble loin d’être terminé, illustrant une lutte acharnée entre la détermination d’un pilote et les réalités physiques d’une guérison après une blessure. Cela étant dit, lors de la FP1, il pointait quinzième et premier des deux pilotes Yamaha en lice.