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Jonathan Rea

La lune de miel entre le nouveau couple Jonathan Rea et Yamaha n’aura finalement duré que lors des jours du premier test de l’intersaison, avant de se dégrader ensuite jusqu’à la scène de ménage vécue lors du premier round de l’année en WSBK à Phillip Island. Le sextuple champion du monde n’aura connu que des déconvenues en Australie, y compris les affres de la lourde chute, et aura bu la calice jusqu’à la lie en voyant son ancienne Kawasaki cueillir les lauriers de la victoire avec son ancien équipier Alex Lowes. Également dominé sur la R1 par son nouveau compagnon de box Locatelli, l’Irlandais du Nord a fait son retour en Europe et trouvera d’autant plus le temps long jusqu’à la prochaine échéance en Catalogne du 22 au 24 mars qu’il ne décolère pas. La preuve …

Jonathan Rea a connu un début de saison difficile en Australie, marqué par des performances en deçà de ses attentes. Malgré des essais hivernaux prometteurs, il n’a pu obtenir que la 15e place lors des tests à Phillip Island, et il a ensuite eu du mal lors des qualifications, se classant seulement 11e sur la grille de départ. Son équipe Yamaha a dû revoir entièrement sa moto à plusieurs reprises en raison de problèmes persistants avec la roue arrière.

Au cours de la première course, Rea a perdu beaucoup de temps lors de l’arrêt aux stands et a terminé 17e. Dans la course de sprint, il a fini 10eme et a eu un mauvais highside dans la deuxième course principale alors qu’il était en 5e position, entraînant une chute et des blessures, dont aucune s’est heureusement révélée grave. Après les trois premières courses, le nouveau venu chez Yamaha n’a pas encore marqué de points au championnat…

Une situation que goûte peu le sextuple champion du monde qui continue de commenter ainsi son cauchemar éveillé australien : « pendant les essais de Jerez, ma moto a fonctionné à merveille, avec mon rythme de course, je me serais battu pour une place sur le podium », a déclaré Rea qui se demande comment il a pu en arriver là sur Speedweek. « Je n’ai pas été aussi bon lors du test de Portimao, mais là aussi, cela aurait été suffisant pour figurer dans le top cinq. Tout était complètement différent à Phillip Island : le type de virages, les pneus, le niveau d’adhérence – et nous étions dans la merde ».

Jonathan Rea

Jonathan Rea : « je vois ce que font les autres pilotes pour tirer le meilleur de la R1. Nous essayons de reproduire cela »

Il ajoute : « on ne peut rien tester pendant un week-end de course. Vous ne pouvez pas tester quelque chose sur une moto, puis sauter sur la seconde et essayer une configuration différente. Nous n’avons qu’une seule moto, donc vous êtes perdu. Que veux-tu faire dans 20 minutes FP3 ? On ne peut pas changer le bras oscillant, on peut difficilement changer les pneus ».

Puis il en arrive à cette conclusion qui trahit une nostalgie de sa Kawasaki : « ma précédente moto convenait plutôt bien à mon style de pilotage », avoue le pilote de 37 ans, qui a roulé sur le Ninja pendant neuf saisons jusqu’à fin 2023. « Je vois ce que font les autres pilotes pour tirer le meilleur de la R1. Nous essayons de reproduire cela, mais nous avons rencontré diverses difficultés. Dès que la moto deviendra plus douce et plus facile à piloter, mes temps au tour s’amélioreront ».

Malgré ces déboires, il ne faut pas sous-estimer Rea ou Yamaha. Le circuit de Phillip Island est unique et les conditions de piste peuvent jouer un rôle majeur. De plus, le fournisseur de pneus n’avait que des pneus arrière durs disponibles pour les premières courses, ce qui a également influencé les performances. La prochaine manche du championnat se déroulera à Barcelone, offrant à Rea une opportunité de se rattraper. Les essais prévus avant la course lui permettront certainement de travailler sur les réglages de sa Yamaha et de se préparer pour le reste de la saison.

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