Le premier week-end de Championnat du Monde Superbike avec Yamaha ne débute pas comme Jonathan Rea l’avait imaginé. Après des essais libres décevants à Phillip Island, le pilote nord-irlandais était visiblement frustré. Après son premier essai avec la Yamaha R1, Rea était pourtant optimiste, mais les résultats du test à Phillip Island et des essais libres de ce vendredi ont été une désillusion. Il a exprimé sa déception, affirmant qu’il avait un problème fondamental avec la moto qu’il ne parvenait pas à résoudre. Ce qui n’est pas sans rappeler quelqu’un de la marque d’Iwata évoluant en MotoGP.
« J’ai un gros problème fondamental avec la moto dont je n’arrive pas à me débarrasser. Nous avons travaillé sur les différentes parties en équipe pour éliminer ce problème. Dans l’état actuel des choses, c’est inacceptable. Quelque chose ne va pas ». Telle était la réaction, assez lapidaire, de Jonathan Rea au sortir de ce vendredi de Superbike en Australie.
Jonathan Rea a été plutôt énigmatique sur les détails du problème, déclarant qu’il avait été informé de ne pas en dire trop : « on m’a dit que je n’avais pas le droit de dire grand-chose », a déclaré le pilote de 37 ans. « Cela me frustre aussi, j’aimerais vous raconter toute l’histoire. Ce fut une journée difficile, l’une des plus difficiles ».
Son patron d’équipe, Paul Denning, a mentionné des vibrations non identifiables sur la moto de Rea, ce à quoi ce dernier a répondu avec une certaine désinvolture : « si Paul dit que c’est ça le problème, alors c’est ça le problème ».
Il a toutefois exprimé sa confiance en son équipe pour trouver une solution : « j’ai confiance en mes gars et ils comprendront ce qui se passe. Ce n’est pas ainsi que je rêvais de la première épreuve avec Yamaha au Championnat du Monde Superbike ».
Jonathan Rea : « nous savons qu’il y a de gros problèmes mais on m’a dit que je n’avais pas le droit de dire grand-chose »
Malgré son expérience avec Kawasaki, Rea reconnaît que le passage à une nouvelle équipe, une nouvelle moto et un nouveau chef d’équipe présente des défis supplémentaires. Il souligne également qu’il doit s’adapter à la Yamaha R1 et vice versa. Rea reste cependant optimiste quant à la capacité de l’équipe à surmonter ces difficultés : « l’équipe est composée de gens fantastiques, l’ambiance est géniale. Aujourd’hui, personne ne s’est fâché, même face à nos problèmes. Nous savons qu’il y a de gros problèmes. En plus de cela, je ne conduis pas encore la R1 de la meilleure façon possible. J’ai besoin de m’améliorer. En même temps, la moto doit m’accueillir suffisamment pour que je puisse exploiter mes atouts ».
Il ajoute sur Speedweek : « la première fois que je me suis assis sur cette moto, j’étais assez rapide dès le deuxième tour. Pas incroyablement rapide, mais rapide. J’ai toujours l’impression que je dois apposer ma marque sur la moto. Je n’ai aucun doute que nous allons tout mettre en place et amener la moto là où nous voulons qu’elle soit ».
Le contraste avec son coéquipier, qui a été rapide dès le départ, est particulièrement difficile à accepter pour Jonathan Rea. Il a admis que si les problèmes ne sont pas résolus avant les courses, cela pourrait être l’une des épreuves les plus difficiles de sa carrière : « ce qui me rend positif, c’est que mon coéquipier est étonnamment rapide. Et pas seulement sur un tour, mais de manière constante. Il me faut plus de temps que prévu pour réaliser le potentiel. Si nous ne parvenons pas à identifier les problèmes avant les courses, alors ce seront les courses les plus difficiles de ma vie ».
WSBK Phillip Island J1 : chronos
