Alvaro Bautista semble assez contrarié par le changement de règles qui divise désormais la course au lieu d’une longue distance. Il pense que la sécurité est parfois invoquée de manière excessive et qu’il aurait été possible de maintenir des courses plus longues avec une gestion adéquate des pneus. Il souligne que sur des circuits comme Phillip Island, où la dégradation des pneus est un défi majeur, une approche plus stratégique en termes de vitesse aurait pu être adoptée pour terminer la course sans compromettre la sécurité.
Son argument repose sur l’idée qu’il aurait été possible de maintenir un rythme légèrement plus lent, mais plus constant, pour préserver les pneus sur la durée. Il fait référence à des tours de 1’30 »-1’31 », légèrement moins rapides que les temps de qualification, mais suffisamment rapides pour rester compétitif sur l’ensemble de la distance : « c’est facile de dire que ce n’est pas sécuritaire. À mon avis, il aurait été possible de faire 20 tours d’affilée, mais pour certains pilotes, il serait difficile de le terminer en réalisant les mêmes temps que lors des essais » précise le double Champion du Monde Superbike.
Il ajoute : « c’est une question de gestion : si on pousse en 1’29 » le pneu se détruit vite, mais si on reste en 1’30 »-1’31 » on aurait pu faire toute la distance ». Il regrette par le fait, la destruction de tout un travail et une stratégie jusque-là mis en place pur ce premier rendez-vous de la saison WSBK … « Lors des tests, nous avons toujours travaillé pour la meilleure gestion possible des pneus ».
Alvaro Bautista : « Phillip Island est une piste très particulière, peut-être la seule au monde où pour gagner, il faut essayer d’y aller… lentement »
Cette stratégie contraste avec une approche de tout donner dès le départ, ce qui peut entraîner une dégradation prématurée des pneus et compromettre la fin de la course. Il mentionne également que des pilotes légendaires, comme Troy Bayliss, partageaient une philosophie similaire sur la piste de Phillip Island, où un pilotage plus doux et une gestion prudente des pneus étaient cruciales pour réussir.
Alvaro Bautista semble frustré par le changement de règles et pense qu’une approche plus souple aurait permis de maintenir des courses plus longues, tout en assurant la sécurité des pilotes : « Phillip Island est une piste très particulière, peut-être la seule au monde où pour gagner, il faut essayer d’y aller… lentement », explique l’officiel Ducati. « Si vous poussez dès le début, vous n’arriverez pas à la fin. Donc être doux avec les gaz et ne pas surcharger les pneus, notamment à l’arrière, a toujours été décisif ici ». Oui mais autre temps, autres mœurs …