Motosprint fait sensation avec cette photo de l’échappement monté sur la Yamaha de Cal Crutchlow, qui était à Sepang aux côtés des pilotes officiels de la marque au diapason, pour participer aux tests de pré-saison. Avec cet opus, Akrapovic veut optimiser la livraison de puissance du quatre cylindres en ligne japonais, ce dont les pilotes ne se plaindront certainement pas. Reste à voir si les pilotes officiels souhaiteront l’adopter.
Déjà en 2020, à Misano, Yamaha avait dégainé un échappement long, et avait couler beaucoup d’encre à ce sujet. Puis l’année dernière, à Jerez, Akrapovic avait fourni à Yamaha un échappement fort similaire à celui qui équipe les V4, avec un double canon. Mais même si le premier avait été testé brièvement, ni l’un ni l’autre n’ont été retenus.
Cette fois-ci, c’est l’œil avisé de Luca Gorini qui a observé cette nouveauté : Yamaha se démarque avec un échappement long en forme de canon, déjà vu sur sa rivale KTM. En effet, peu d’éléments ont un impact aussi important sur la conception d’une moto et de son moteur que le système d’échappement. Le travail du concepteur de tuyaux d’échappement est de créer une zone de couple moteur suffisamment large pour que le pilote, en utilisant la boîte de vitesses, puisse maintenir le moteur dans cette zone la plupart du temps. C’est là le but du nouvel échappement de Yamaha : permettre aux pilotes d’avoir un couple plus élevé à mi-régime pour favoriser les sorties de virages et tenter de limiter leur déficit de puissance lors des lignes droites.
Les ondes positives (de pression) et négatives (d’aspiration), se déplaçant dans des conduits correctement dimensionnés, elles peuvent être utilisées pour aider le mouvement du piston à éliminer les gaz d’échappement usés et à remplir le cylindre avec de l’air frais. La règle de base dans le dimensionnement des tubes d’échappement est la suivante : partout où le conduit augmente en section transversale, une impulsion de pression d’échappement se dilate, rayonnant/réfléchissant ainsi une onde négative en amont. Partout où le conduit diminue en surface, il retient l’impulsion, faisant alors réfléchir une onde positive.
Reste à voir si cela apportera quelque chose à Yamaha au cours de cette saison, et si nous le reverrons en piste pour les tests au Qatar !