Il semble y avoir un mouvement significatif d’ingénieurs et de personnel technique quittant Ducati Corse pour rejoindre d’autres équipes MotoGP telles qu’Aprilia, KTM, Yamaha et même Honda. Ce phénomène, bien que courant dans le paddock du MotoGP, semble être particulièrement notable chez Ducati, avec une série de départs remarquables au fil des ans.
Certains des anciens employés de Ducati qui ont rejoint d’autres équipes comprennent des figures clés telles que des ingénieurs en électronique, des spécialistes du châssis et de l’aérodynamique, des gestionnaires d’équipe et des chefs de projet. Ces professionnels possèdent souvent une expertise précieuse et une connaissance approfondie des rouages de Ducati Corse, ce qui en fait des atouts recherchés par d’autres équipes.
Les raisons de ces départs peuvent être diverses et peuvent inclure des questions telles que le manque de satisfaction au travail, le manque de reconnaissance, des différences interpersonnelles, des opportunités d’avancement limitées, des considérations familiales, et d’autres facteurs liés à la culture d’entreprise et au climat de travail. Bien que les aspects financiers ne soient pas toujours la principale raison de ces mouvements, ils peuvent jouer un rôle, même si ce n’est pas nécessairement le salaire lui-même mais plutôt le sentiment de valorisation et de récompense pour leur travail.
Il est intéressant de noter que, malgré ces départs, l’attrait de rejoindre Ducati Corse reste fort pour de nombreux professionnels passionnés de course et de technologie. Cependant, ces mouvements soulignent l’importance pour les équipes de MotoGP de maintenir un environnement de travail stimulant, gratifiant et respectueux pour attirer et retenir les meilleurs talents.
La dernière défection Massimo Bartolini serait la plus dure à encaisser pour Ducati
Sur Speedweek, on peut trouver la liste des noms et donc des compétences qui sont allés renforcer la concurrence en quittant Ducati Corse :
Aprilia
Manuel Cazeaux : Ingénieur en électronique, il est l’un des pionniers dans ce domaine. Il n’a travaillé avec Dall’Igna qu’un an puis a rejoint le projet Suzuki de Davide Brivio. Il est chef d’équipe de Maverick Viñales chez Aprilia Racing depuis 2023.
Cristina Toteri : Soudeuse, elle se spécialise dans l’aluminium et travaille sur châssis et bras oscillants. Fin 2022, elle a quitté Borgo Panigale pour Noale.
KTM
Fabiano Sterlacchini : Ingénieur, actuellement à la tête du projet MotoGP chez Pierer Mobility AG. De tous ceux qui ont tourné le dos à Ducati, il a été la plus grande perte pour Borgo Panigale. Sterlacchini était considéré comme le bras droit de Dall’Igna et avait travaillé dans les quatre départements essentiels que sont le moteur, le châssis, l’électronique et l’aérodynamique. Il connaissait tous les secrets de Ducati.
Francesco Guidotti : Il est responsable du stand Red Bull KTM, où il est arrivé après dix ans en tant que team manager Pramac Racing.
Alberto Giribuola : Ingénieur, chef d’équipe longtemps chez Andrea Dovizioso puis Enea Bastianini. Il rejoint KTM fin 2022, où il est embauché en tant qu’ingénieur performance.
Cristhian Pupulin : Ingénieur. Il a suivi Jack Miller chez les Autrichiens, travaillant comme chef d’équipe d’abord chez Pramac puis dans l’équipe d’usine Ducati aux côtés de l’Australien.
Honda
Filippo Tosi : Ingénieur en électronique. Honda a retenu ses services pour résoudre les problèmes importants rencontrés par HRC à la suite de l’introduction de l’ECU standard. Il est venu de Magneti Marelli après avoir quitté Ducati, où il souhaitait initialement revenir. Il travaille toujours pour Honda et était également présent aux essais de Sepang.
Yamaha
Marco Nicotra : Ingénieur aérodynamique, il rejoint Yamaha en tant que « Head of Aerodynamics » en octobre 2023. Jusque-là, il était responsable du développement aérodynamique de la moto MotoGP chez Ducati Corse.
Massimo Bartolini : ingénieur. Selon Sterlacchini, il est le « transfuge » qui fait le plus mal à Dall’Igna. Bartolini a joué un rôle extrêmement important dans la structure de Ducati Corse en tant qu’ingénieur en performance ». Chez Michelin, on peut aussi entendre qu’il est le plus grand expert en pneumatiques du paddock. Même les pilotes, menés par le champion du monde Pecco Bagnaia, n’ont pas caché que le départ de Bartolini était une perte amère.