Massimo Rivola était de la présentation quelque peu chaotique de la nouvelle équipe TrackHouse, une enseigne américaine que Dorna accueille à bras ouverts en espérant qu’elle soit une porte d’entrée vers l’économie du nouveau monde. L’espoir est identique du côté d’Aprilia et la présence du grand patron de la compétition de la marque était à ce titre symbolique. D’un autre côté, il va falloir assumer en livrant des RS-GP 2024 à la bannière étoilée. Un défi logistique, mais aussi économique, car les mots du même Rivola avouant qu’il était temps de trouver un investisseur titre au projet résonnent toujours au siège de la marque à Noale. Ce qui nous amène au marché des pilotes en vue de 2025 …
Mais avant de penser à 2025 et au-delà, parlons 2024, avec cette arrivée américaine comme structure satellite d’Aprilia. « Pour nous, c’est une excellente opportunité, tant en termes de marketing que de performances, étant donné que l’objectif à moyen et long terme est de n’avoir que des motos officielles. En termes de performances, je pense que nous allons faire un pas en avant » se réjouit Massimo Rivola.
Certes, mais pour débuter la saison, seul Miguel Oliveira aura la même machine qu’Aleix Espargaró et de Maverick Viñales : « le problème, c’est plus le temps qu’autre chose » veut rassurer Rivola. « Ils auraient voulu immédiatement les deux motos officielles, mais ce n’était pas possible d’un point de vue logistique. Mais déjà cette année, nous lui apporterons un grand soutien et elle deviendra de plus en plus une équipe officielle » promet-il à son nouveau partenaire.
Massimo Rivola : « Carlo Pernat, le manager de Bastianini, sait bien que c’est aussi grâce à moi qu’il a obtenu certains résultats dans les négociations avec Ducati »
Pendant ce laps de temps, Massimo Rivola sera aussi occupé à élaborer son line-up pour les deux prochaines années. Avec un impératif : trouver une équipe qui séduit des sponsors, ce qui n’est actuellement pas le cas avec deux Espagnols dans la structure usine. Alors, on pense à recruter un Italien. Qui a même un nom …
« Je pense que nous savons qu’Enea Bastianini fait partie de ces pilotes que j’apprécie ». Et Massimo Rivola fait cet aveu étonnant sur GPOne : « Carlo Pernat, son manager, sait bien que c’est aussi grâce à moi qu’il a obtenu certains résultats dans les négociations avec Ducati. Un pilote italien nous serait certainement utile, que ce soit Enea ou un autre il est trop tôt pour le dire ».
« Peut-être reconfirmerons-nous nos deux pilotes, même si nous avons vu que gagner avec des motos et des pilotes italiens offre une excellente caisse de résonance » reconnait-il. « Cela dit, je suis très content des 2, ou plutôt 4, pilotes que nous avons ». Puis il termine : « les 3 premiers mois seront vraiment fous pour le marché des pilotes, mais nous y ferons face de manière très sereine ».
